Après une balade dans les bois et la traversée de la nouvelle passerelle, le chemin nous emmène au village perché médiéval d'Hautpoul. Accroché sur son piton rocheux, dominant la ville de Mazamet de plus de 300m, le villa ge d'Hautpoul garde l'entrée de la Montagne Noire. Selon la légende, Hautpoul aurait été fondé en 413 par un roi wisigoth. Théâtre de sanglantes guerres de religion (croisade contre le catharisme, querelles entre catholiques et protestants), le village se vide peu à peu de ses habitants qui s'installent dans la vallée de l'Arnette et fondent la ville de Mazamet. Aujourd'hui, le village est fermé à la circulation et c'est tant mieux ! Seuls les plus courageux montent jusqu'au village et les plus braves jusqu'à la statue de la Vierge. De là-haut, la vue est simplement magnifique. Je vous laisse regarder !

Attention ! Site (pour le moment) unique en Occitanie. ! Voci la passerelle de Mazamet, chemin aérien de 140m de haut qui traverse les gorges de l'Arnette à 70m de haut. La passerelle permet de relier Mazamet au petit village d'Hautpoul rapidement. Après, rassurez-vous, l'ouvrage est plus que très sécurisé. Malgré le vide, la sensation de vertige est quasiment absente. La passerelle bouge très peu, juste ce qu'il faut pour ne pas avoir la sensation d'être sur un pont en dur.

Vous la connaissez cette impression de ne pas trop savoir quel chemin choisir quand vous vous promenez dans les bois ? Imaginez une forêt aux chemins multiples qui mènent tous au même endroit.... Le rêve ! Sauf que vous ne le savez pas ! L'aventure ! Ben voilà ! C'est ce qui décrit le mieux le bois de Mazamet qui nous conduit vers le nouveau pont suspendu... en passant devant un rocher représentant une tête humaine et les ruines d'une ancienne abbaye. Respectez la nature, elle vous regarde et saura vous le rendre !

Au détour de la départementale n°je ne sais plus combien, vue plongeante sur Mazamet... Ah ! Mazamet ! On en reparlera un autre jour !

… Du vide, des vignes, et une vue sur le village perché d'Aragon....

Comme l'année dernière, me voilà bien assise dans le théâtre de la Cité pour assister au tournoi de la citadelle. Un tournoi qui regroupe les combattants d'une discipline encore mal connue en France : le béhourd. Je ne vous refais pas l'intégrale des règles du jeu puisque je vous les ai déjà faites l'année dernière. Simplement, pour récapituler, on a une bande de zinzins qui aime autant se faire défoncer la tronche à coups d'épée que de démonter les autres à coups de hâches, qui se réunissent dans une arène avec des armures de trente kilos sur le dos. Tous les coups sont permis sauf ceux dirigés vers les genoux, la nuque et l'aine.

Je vous emmène à Caudebronde, petit village de la Montagne Noire, pour faire un petit voyage dans le temps. Sachez que les habitants de la Montagne Noire ont longtemps résisté à la doctrine chrétienne. L'évangélisation aura demandé un effort d'ajustement culturel incroyable de la part des clercs. Avec le temps, les naïades bienfaitrices des païens ont peu à peu muté dans le monde chrétien en être surnaturels malfaisants. Si je vous raconte tout ça, vous vous en doutez, c'est qu'il y a un lien avec le présent. Oui ! Oui ! Figurez-vous que le jour de la Chandeleur, une femme enigmatique que l'on nomme Josiva hante les lieux. Incroyable mais vrai ! Elle sort des bois alentours et a le pouvoir de prédire si l'hiver va reprendre de la vigueur, ou si le froid est derrière nous. C'est lorsqu'elle porte un petit fagot de bois sec sur l'épaule, c'est qu'il faut se résoudre à voir se prolonger les morsures de l'hiver...

Ce que l'histoire ne dit pas en revanche, c'est si Josiva (« la Juive ») était surnomée ainsi pour stigmatiser et dénigrer un peu plus la population juive du Moyen-Age ou si elle c'est une déformation des druidesses celtiques vivant dans la forêt... En tous cas, son histoire ressemble beaucoup à celle des marmottes nord-américaines qu'on sort au mois de mars pour connaître la météo des mois suivants...

Aujourd'hui, direction le vignoble du Minervois pour découvrir le moulin de Villeneuve.Il faut savoir qu'au début du 19e siècle, on ne disposait que de deux sources d'énergie économiques : l'eau et le vent. Le moulin de Villeneuve a été bâti pour compléter un moulin à eau déjà existant au village. Il est exploité jusqu'en 1890. Ensuite, le moulin tombe en décrépitude. En 2001, un jeune entrepreneur ayant découvert l'histoire de ce moulin décide de le remettre sur pied. Aujourd'hui, le moulin fonctionne et on peut voir tourner ses ailes tous les jours de l'année.

Bon allé, je vous donne une information en plus parce que je viens de l'apprendre. Aucun rapport avec le moulin de Villeneuve-Minervois si ce n'est que mon info concerne les moulins. Savez-vous combien il y avait de moulins à Paris au Moyen-Age ? Si vous avez répondu « trois », vous avez gagné. Autrement, c'est perdu ! Donc oui, trois moulins à Paris au Moyen-Age. Ils appartenaient au roi qui faisait payer leur utilisation aux paysans... C'est pour la même raison que les trois moulins de Don Quichotte se situent également à côté d'un château, mais en Espagne ce coup-ci.

Début de journée ensoleillé et légèrement venteux ; Les conditions idéales pour aller se promener du côté de Bages. Ça, c'est la bonne excuse parce qu'en vérité, les journées ensoleillées à Bages sont fréquentes et celles non-venteuses, inexistantes ! Il faut dire que le village de Bages est situé sur un éperon rocheux au bord d'un des nombreux étang de la région. Le dépaysement y est total. Il est aussi agréable de se promener le long de l'étang que d'errer dans les ruelles du village. Le panorama sur l'étang est à couper le souffle. Devant cette, étendue d'eau, on ne s'étonne pas d'apprendre que hérons, cormorans et flamants roses se sentent chez eux.

Pour la petite histoire, le cadran solaire du village a été offert par Louis XIII pour remercier les villageois d'avoir accueilli et soigné les soldats blessés au retour de la guerre d'Espagne. Et ça, je savais que ce serait l'information qui vous ferez dormir moins bête ce soir !

Gruissan, sa circulade, son château, son port, ses chalets, sa plage... Station balnéaire. Ville touristique. Mais surtout et avant tout village de pêcheurs. Avec ces cinq étangs peu profonds qui s'étendent à perte de vue, Gruissan est un refuge à poisson. Les pêcheurs pêchent toute l'année au filet, à partir de barques propulsés par des partègues (des espèces de longs bâtons). Le tout pour notre plus grand plaisir gustatif : daurades, soles, mulets, loups, muges, anguilles... C'est sur le bord de l'étang de l'Ayrolle que se trouvent les cabanes des pêcheurs. Petit coin bien tranquille où il fait toujours bon de se promener et où le poisson est en partie vendu sur les quais dès le retour de la pêche.