Si je ne vous parle plus de la Cité, quelques mots sur la basilique Saint-Nazaire qui vient tout juste de se refaire une beauté. Je vous fait entrer dans ce bijou architectural, mélange entre art roman méridional (nef centrale) et gothique (chevet). Si vous prenez le temps de lever les yeux, vous pouvez contempler l'ensemble exceptionnel des vitraux ainsi que les statues du choeur. Une vraie merveille !

La Cité de Carcassonne... Je ne vous la présente plus !

Ce matin, le Pic de Nore, le plus haut sommet de la Montagne Noire, jouait à cache-cache dans les nuages...

Vals, mini commune ariégeoise, point quasi invisible sur une carte routière, et pourtant, au cœur du village se trouve un petit trésor. L'église troglodyte. Il est vrai qu'à première vue, on pourrait croire qu'il s'agit là des restes d'une citadelle, un château laissé là par quelques seigneurs locaux. Et puis face à la grande porte de chêne, ma curiosité est poussée. Je me décide à pousser la porte, qui grince avant de me laisser dans la pénombre... Le temps de m'habituer au changement de lumière et là, c’est le choc….. Utilisant au mieux une faille naturelle, un escalier de pierre paraît s’enfoncer dans les entrailles de la terre. Une dizaine de degrés mène jusqu’à une vieille porte qui donne dans la partie inférieure de l’église, abusivement qualifiée de crypte. Nous sommes là dans les restes de l'édifice du 10e siècle, celui que les premiers chrétiens de la contrée avaient bâti avec un évident sens de la mise en scène… Malheureusement, faute d'entretien (le village ne peut se permettre des dépenses extravagantes et ne perçoit aucune aide pour sauver ce petit bout de patrimoine), l'église tombe en ruine et seul ce qui est appelé la crypte reste, aujourd'hui, accessible. L'escalier, et donc l'accès au reste de l'église, est barrée par mesure de sécurité.

Autant dire que celui qui vient à Vals ne recherche pas la cohue des grandes villes... Ici, le village semble s'être endormi il y a quelques siècles de cela au milieu d'un paysage envoûtant. En errant dans les ruelles, on y trouve quelques grands-pères avec leur canne et une poignée de chats. Les maisons sont serrées les unes contre les autres, peut être histoire d'être sure de ne pas se retrouver seule dans ce silence à faire palir les plus grands rois du silence.

La petite église St Maurice construite en 1298 par Jean de Lévis et sa femme Constance de Foix se transforme au cours du temps en cathédrale. De nos jours la cathédrale St Maurice possède une nef unique de 48 m de long, 24 m de hauteur, 22 m de large, un portail gothique et un clocher à la flèche élégante de 60 m de haut. Par sa largeur de nef, la cathédrale se situe au 2ème rang en Europe après Gerona en Espagne. A l’intérieur, vandalisme et démolitions ont détruit de nombreux trésors mais l’on peut encore admirer un tabernacle, un christ en croix du 14e siècle et un des sept tableaux de Larivière-Vesontius.

Attention ! Petite lecture d'histoire pure ! Lors de la croisade contre les Albigeois en 1209, Simon de Montfort prend le château féodal. La famille de Mirepoix très liée au Catharisme est dépossédé. Simon de Montfort le donne par le traité de Paris en 1229 à Guy de Levis son fidèle lieutenant qui devient Maréchal de Mirepoix. A cette époque la ville s’étend au pied du château sur la rive droite de l’Hers et est très florissante : près de 2000 habitants, de nombreux commerces et industries. En 1279, la rupture du barrage de Puivert provoque une terrible inondation qui détruit toute la ville en n’épargnant que le château. En 1289, Guy de Lévis décide de rebâtir la ville sur la rive gauche de l’Hers. La ville est reconstruite en forme de bastide ce qui explique les rues tracées au cordeau suivant deux axes perpendiculaires et une grande place centrale. En 1362, la ville, alors très prospère, est attaquée par une bande de routiers qui met le feu. Suite à ce grand incendie détruisant la partie sud de la ville, une nouvelle enceinte de protection est construite constituée par de fortes murailles et quatre portes fortifiées pour mettre la ville à l’abri. De nos jours, il ne subsiste de cette fortification que la Porte d’Aval qui laisse encore entrevoir des traces de herse. 

Aujourd'hui, je vous emmène dans un des Grands sites de la région Midi-Pyrénées : Mirepoix. Cette petite ville d'à peine plus de 3000 habitants est située à mi-distance entre Carcassonne et Foix. Les origines de la ville ne sont pas certaines mais ce qui est sur, c'est que la ville est reconstruite selon les plans réguliers des bastides après une vaste inondation en 1289. La place a conservé sa structure originelle et médiévale. De toute beauté. Le temps de prendre un café, on a l'impression de se trouver à une autre époque. Alors on prend le temps d'admirer ces maisons en colombages sur galerie de bois. Les solives des maisons les plus riches sont sculptées. Les plus belles sculptures se trouvent sur la maison de Justice du Seigneur qui devient plus tard, vers 1500, la Maison des Consuls : femmes à coiffe, tête barbue, tortue…

Cet été, je vous parlais d'un incendie important dans l'Aude, celui de Monze. Malheureusement, ce n'est pas le seul feu de l'été. La forêt de Conques est également partie en fumée. Petite balade quelques semaines après l'incendie à l'orée de cette foret brulée...

Par dolmen de las fadas comprenait dolmen des fées. Pourquoi ce nom ? Je ne sais pas mais ça me plait ! En revanche, je sais qu'il s'agit du plus grand mégalithe du sud de la France. D'une longueur de 24 mètres, le dolmen est daté de plus de 5000 ans. Ce dolmen est aussi appelé « le palet de Roland ».... Ca vous rappelle quelque chose ? Normal ! C'est aussi le nom du mégalithe de Villeneuve-Minervois. Et pour cause ! C'est ici que Roland de Ronceveau, le neveu de Charlemagne, après avoir pris un peu de hauteur, relançait son palet en direction de Carcassonne...