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La cigogne transatlantique

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18 mai 2016

Entre place et batterie royales

Pour le moment ma préférée à Québec. J’adore la traverser. J’adore tellement, que ça ne me dérange pas de faire un détour de 45 minutes, de descendre les escaliers et remonter la pente pour y passer ! La place Royale a été inaugurée en 1673 par le gouverneur Frontenac qui en fait une place de marché. A cette époque, c’est quasiment le cœur battant de la ville : activité portuaire, place publique, lieu de résidence. On y croise négociants, commerçants, notaires, ingénieurs, artisans. C’est également sur cette place que, dès 1680, on procède à l’application de la justice. C’est donc là, sous les yeux de la population, que sont pendus voleurs et malfaiteurs.

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En 1686, on fait ériger un buste en bronze de Louis XIV pour justifier le nom de place Royale. Quinze ans plus tard, la statue disparait sans laisser de traces ! Le temps passe et en 1928, le ministre des affaires du Commerce et des Communications offre une réplique en bronze du buste en marbre de Louis XIV qui se trouve au château de Versailles. Le but est de remplacer la statue disparue deux cents ans plus tôt. Elément comique : la nouvelle statue ne sera pas installer avant 1931 parce qu’on a eu peur d’insulter l’Angleterre !!

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A côté de la place Royale se trouve la Batterie royale. Construite à la fin du 17ème siècle, la batterie Royale avait pour but de protéger la partie basse de la vieille ville qui n’était pas emmurée. Son emplacement permettait aussi de mener des offensives sur la flotte ennemie.

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18 mai 2016

Le parc Montmorency

… Qui n’a rien à voir avec le parc des chutes Montmorency… Je suis toujours dans le Vieux-Québec. C’est ici qu’a été construit le premier palais épiscopal … palais en partie détruit par les bombardements de 1759. Mais pas de soucis, on se sert des restes de l’édifice pour construire l’Assemblée législative du Bas-Canada de 1792 à 1840. Et chose assez comique, le bâtiment est démoli en 1848 pour qu’on y construise un nouveau parlement… qui finit rasé par les flammes quatre ans plus tard ! C’est ballot ! Toujours est-il que pendant les années où le parlement s’est retrouvé à cet endroit, un homme va se démarquer en particulier (entre autres). C’est Louis-Joseph Papineau qui va présider la chambre de l’assemblée du Bas-Canada pendant 22 ans. Lui, c’est un anti-régime français et un pro-régime anglais (à mort les révolutionnaires français et Louis XV, vive les thèses de Burke et la monarchie constitutionnelle). Il fait voter une loi garantissant l’égalité politique de tous les citoyens sans égard à la religion mais dénonce le vide juridique qui fait que certaines femmes propriétaires puissent voter (cette « irrégularité historique » est corrigée en 1849 lorsque le droit de votes est officiellement interdit aux femmes). Papineau est aussi à la base d’une réforme constitutionnelle visant à faire élire le Conseil législatif, à rendre le Conseil exécutif responsable face aux représentants du peuple et à avoir plus de canadien-français à l’administration du pays. C’est là que les choses se compliquent un peu pour moi parce qu’on rentre dans l’histoire du nationalisme québécois. Alors je saute un peu en attendant d’en savoir suffisamment pour ne pas vous dire de bêtises et j’en reviens à mes moutons : le parc Montmorency !

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C’est Lord Dufferin qui décide d’en faire un parc pour que tout le monde puisse admirer la vue sur le fleuve à cet endroit.

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Par la suite, deux monuments ont été érigés, le premier en l’honneur de George-Etienne Cartier, premier ministre du Canada-uni et l’un des pères de la Confédération canadienne, le second à la mémoire de Guillaume Couillard, Louis Hébert et Marie Rollet, arrivés en 1617 et premiers agriculteurs de la Nouvelle-France.

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18 mai 2016

Pause rafraichissement de luxe !

Pis tant que je suis sur la terrasse Dufferin, je fais une halte au Starbucks du château Frontenac pour vous montrer le grand luxe québécois. Ouais ! Je suis sérieuse pour du vrai ! Vous vous souvenez peut être des difficultés que j’ai eu en Ontario pour que mon nom soit écrit correctement sur mes gobelets… Ici, fini les tracas du nom mal écrit ! En plus, je me paie le luxe d’avoir l’accent aigue sur la première lettre de mon prénom, chose que je n’avais jamais vu avant d’arriver ici !!

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18 mai 2016

Lieu historique national des Forts-et-Châteaux-Saint-Louis

Pour se rendre à ce lieu historique de la ville de Québec, il suffit de se rendre sur la terrasse Dufferin. Je vous ai déjà mis quelques photos de la terrasse (si ! si ! c’est celle au pied du château Frontenac) mais vous n’avez pas encore vu ce qui se cachait en-dessous. Sachez quand même qu’avant d’être une terrasse, quatre forts (dont le plus ancien remonte à 1620) et le château Saint-Louis, célèbre résidence des gouverneurs de la Nouvelle-France ont occupé les lieux. Sous nos pieds (plus sous les miens que sous les vôtres pour le coup) on trouve les vestiges du château construit au 17ème siècle et agrandi au 18ème siècle. C’est ici qu’avaient lieux les réceptions données par la noblesse française et que se trouvait le quartier général d’où l’on a planifié le développement de tout un continent. Eh ouais ! Rien que ça !! Puis la Conquête est arrivée, les anglais ont bousillé le château avant de le remettre à leur goût et de s’en servir pour leurs propres gouverneurs. Finalement, le château a disparu dans les flammes en 1834.

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18 mai 2016

Séminaire de Québec

Le Séminaire de Québec voit le jour le 26 mars 1663 sous François Montmorency de Laval, premier évêque de Québec. Sa mission première est la formation des prêtres. A l’époque, il s’agissait d’un « complexe religieux qui constituait un havre de civilisation au milieu d’une contrée rude et hostile ». Colbert (pour ceux qui ont loupé un chapitre dans l’histoire de France il fait partie des plus célèbres ministres de Louis XIV) oblige la direction du Séminaire à fonder un petit séminaire voué à l’évangélisation et l’éducation des Amérindiens. Après la Conquête (guerre franco-anglaise) le Séminaire devient un collège classique. En 1852, la reine Victoria autorise la création de l’Université Laval, première université francophone en Amérique du Nord. Aujourd’hui établie à Sainte-Foy, elle accueille aujourd’hui plus de 48 000 étudiants. Quant au Séminaire, il abrite aujourd’hui la résidence des prêtres, l’ancien Petit Séminaire devenu le Collège François-de-Laval (collège privé pour filles et garçons), l’Ecole d’architecture de l’Université de Laval et le Musée de l’Amérique française.

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Voilà la Sainte-Famille qui protège le Séminaire.

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18 mai 2016

Direction l’Hôtel-Dieu de Québec

Nouvel arrêt, nouveau point d’histoire et pour cela je vais vous parler des Augustines. Arrivées de Dieppe (France) en 1637 et effrayées par les Iroquois, elles s’établissent à Québec en 1642 et entreprennent la construction de l’Hôtel-Dieu avec couvent, hôpital et chapelle. Eh ouais, face à des hommes à moitié à poil avec des plumes sur la tête, y’avait que ça à construire pour se sentir rassurée !! Toujours est-il que ce sont les Augustines qui, avec l’Hôtel-Dieu, vont fonder le premier hôpital au nord du Mexique. Ces femmes fabriquaient et administraient les médicaments. Ce savoir ce transmettait par les religieuses de génération en génération. De vraies apothicairesses !

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18 mai 2016

Petit détour par les Nouvelles-Casernes

Ça aurait été un peu couillon de ma part de ne pas vous parler des Nouvelles-Casernes alors que je passais juste devant. Ces casernes ont commencé à être érigées à la moitié du 18ème siècle. D’autres bâtisses sont venues s’ajouter au cours des 19ème et 20ème siècles. Promis, je ne vais pas vous assommer avec les faits historiques (supers intéressants) de la ville de Québec mais sachez quand même que les Nouvelles Casernes ont été construites suite à la perte de la forteresse à l’entrée du Saint-Laurent, Louisbourg, par les Français. Ces derniers voient les Anglais arriver et décident de fortifier la ville de Québec. Paf un mur de fortification comportant pas moins de 17 fenêtres à canon est construit sans autorisation à l’ouest de la ville. On pourrait croire que coûts auraient posés problèmes à la population. Ben pas du tout ! En fait les habitants sont contents car les autorités vont se servir du mur de fortification pour construire des casernes pour loger les soldats. Je précise qu’avant d’être « casernés », les soldats vivaient chez l’habitant ce qui n’était pas sans causer des problèmes. Et vous voulez une belle jambe ? La voici : avec leur 160 mètres, les Nouvelles Casernes forment l’un des édifices les plus longs construits en Nouvelle-France. Besoin d’une deuxième belle jambe ? Voilà une patte de coq qui vous fera pousser un cocorico face aux buveurs de thé : lorsque les Britanniques arrivent à Québec en 1759, oui les Français se sont carapatés mais MAIS mais, les Britanniques ont adopté le système du casernement français alors même que cette pratique n’apparaitra en Angleterre qu’en 1792. Par la suite, la caserne est abandonnée et l’édifice se transforme en une fabrique de cartouches jusqu’à la deuxième moitié du 20ème siècle.

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18 mai 2016

Palais de l’intendant et brasserie

Attention, aujourd’hui, je vous emmène faire un petit grand tour dans Québec. Au programme, château, palais et prison. Bref, l’aspect militaire et défensif de la Vieille Ville ! On commence le petit tour par l’îlot des palais. Désolée pour vous qui allez me lire mais ce n’est pas un de ces endroits sans histoire. Bien au contraire ! Mais rassurez-vous, je vous fais un survol grossier pour vous laisser le temps de souffler !

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Lorsque le premier intendant, Jean Talon, arrive à Québec, il achète le terrain sur lequel se trouve l’actuel îlot des Palais. Mais que je vous explique d’abord. L’intendant est le chef civil de la colonie et le second personnage en importance après le gouverneur. Il est responsable de l’économie et de la justice. Et c’est pourquoi à côté de son palais se trouvaient les magasins royaux, les quelques industries d’Etat et la prison. Et en ce qui concerne les cachots à Québec en plein hiver, sachez qu’un rapport fait au ministre de la marine au cours du 18ème siècle affirme qu’en « hyver les prisonniers sont gellez et il s’en est trouvé à qui il a falu couper les pieds »… Ouep, ouep, ouep ! Ceci-dit, revenons-en à Jean Talon. Lorsqu’il achète le terrain, il décide de poursuivre les activités de construction navale. Une vingtaine d’années plus tard, il construit une brasserie. Par la suite, la brasserie laissera sa place à une fabrique de potasse afin de répondre aux besoins de l’industrie du savon et du verre à Paris.

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Le but de créer une brasserie est avant tout d’empêcher les capitaux de partir à l’extérieur de la colonie. Echec total. Cinq and plus tard, la brasserie est abandonnée et transformée en « palais » pour les besoins de l’intendant en poste à Québec. Trois palais se sont succédés. Le premier palais, aménagé à partir de la  brasserie construite par Talon, voit la première rencontre du Conseil souverain en 1683. Qu’est-ce que c’est que ce truc encore ? Ce truc a été créé 20 ans plus tôt par Louis XIV. Il s’agit du tribunal le plus important en Nouvelle-France. C’est l’intendant qui préside le Conseil souverain. Il est entouré de l’évêque et des conseillers civils. Alors avant de continuer, petit info supplémentaire, juste pour contraster tout de suite (parce qu’après l’histoire va avancer), le premier intendant Jean Talon a tout fait pour stimuler et développer l’économie de la colonie. A son retour en France, il est nommé secrétaire du cabinet du roi. A l’inverse, le dernier intendant de la colonie, François Bigot, soulève la colère de la population. Il faut dire qu’il aime impressionner ses invités par le luxe de sa table (services en argent, somptueux repas). Mais ses problèmes de malversations ne s’arrêtent pas là et à son retour en France, il est emprisonné à la Bastille avant d’être banni à perpétuité de la France.

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Revenons à nos palais. Le premier palais prend feu. L’année suivante, un deuxième palais y est construit. La faute à pas de bol, le deuxième palais part également en fumée. Pas de soucis, on reconstruit un troisième palais mais ce coup-ci, on s’assure que le palais pourra résister au feu. Puis vient la guerre de la Conquête. Alors en France, on ne connait pas cette guerre mais elle fait pourtant bel et bien partie de notre histoire. En fait, on connait peut être plus la guerre de Sept ans qui se déroule entre 1756 et 1763. Pour ceux qui ont loupé ce chapitre dans leur livre d’histoire, la guerre de Sept ans c’est une guerre où les Français et les Anglais vont se taper sur la tronche. Bon jusque-là, rien d’anormal. On n’est pas les meilleurs ennemis pour rien ! Ce qui change avec cette guerre, c’est que non seulement on va se taper sur la tronche mais en plus on va le faire dans le monde entier : l’Europe, l’Afrique, les Indes et l’Amérique et donc le Canada. Le but de la guerre : celui qui a le plus gros territoire a gagné ! Les Français prennent de l’avance en Amérique et les Anglais décident de chasser les Français du continent. Bref, le palais survit à la guerre de la Conquête et devient le refuge pour les envahisseurs américains quelques années plus tard (souvenez-vous je vous ai déjà parlé de la volonté des américains d’augmenter leur territoire en envahissant le Canada lorsque j’étais à Hamilton, Ontario). Pour les déloger, les troupes britanniques bombardent le palais. Pof, le palais prend feu !

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On avance encore un peu dans l’histoire et hop ! Je vous présente Joseph Knight Boswell, un Irlandais qui a appris son métier de brasseur en Ecosse. Il achète le terrain et transforme les lieux en brasserie industrielle. Un retour aux sources. La brasserie Boswell, devenue la brasserie Dow au milieu du 20ème siècle, cesse ses activités en 1968 et ses installations sont démolies en 1971. Aujourd’hui, le site accueille le chantier-école du département d’archéologie de l’Université de Laval.

16 mai 2016

De la neige un 16 mai, c’est possible aussi !!

Non, non ! Ce ne sont pas des gouttes de pluie…

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14 mai 2016

Le marché du Vieux-port

Comme dans toute ville qui se respecte, l’approvisionnement en œufs, viande et  légumes frais doit se faire. Jusqu’au début du 20ème siècle, et au fur et à mesure de la croissance urbaine, les marchés du Vieux-Québec se multiplient. Pour la petite histoire, le premier marché public nait un peu plus loin, sur la Place-Royale en 1673. C’est le gouverneur Frontenac qui autorise l’installation d’étals mais seulement pour les bouchers (qui n’auront pas le droit d’aller s’installer ailleurs). Avec le temps, Québec devient l’un des principaux ports d’Amérique. La population de la ville double et le marché de la place Royale déborde sur les quais. Deux halles vont être construites à la fin du 19ème siècle. Un autre marché est également ouvert près de la rivière Saint-Charles, puis un autre sur le boulevard Champlain. Et puis au début du 20ème siècle les halles de marché disparaissent et sont remplacées par des commerces de proximité. Le marché public s’installe au Vieux-Port en 1987. Aujourd’hui, il est approvisionné par les horticulteurs et les producteurs agricoles des environs de Québec (regroupés en coopérative). Des fleurs, des fruits, des légumes, des viandes, des poissons, du fromage, des alcools… on y trouve plus ou moins tout ce qu’on a besoin !

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