J’ai réitéré ! J’ai recraqué pour la Poutine ! Faut dire qu’en quantité raisonnable c’est vraiment très bon.  

J’ai aussi essayé la Poutine à la sauce indienne. Le gout est complètement différent.

Aussi connu sous le nom de Circuit du Canada. Il s'agit du regroupement des plus importantes épreuves de courses au Canada. Ce dimanche, il s'agissait des 10km sur Yonge Street. Rien que ça ! Le but de ce circuit n'est pas seulement de s'essouffler, de torturer son dos ou de réduire son espérance de vie (dans le cas des joggeurs intensifs), il s’agit aussi de récolter des fonds afin d’améliorer la qualité de vie des enfants dans les communautés participantes. Les fonds sont aussi partagés entre plusieurs œuvres caritatives (pour aider les enfants en difficulté, pour le cancer, pour aider les enfants nés prématurément, pour la protection des animaux…). Comme si on ne pouvait pas donner de l’argent sans se sentir obliger de se fatiguer…

A la queue leu leu
A la queue leu leu
A la queue leu leu
A la queue leu leu
A... A... A... A...
Tout le monde s'éclate - à la queue leu leu
Tout le monde se marre - à la queue leu leu
Tout le monde chante - à la queue leu leu
Tout le monde danse - à la queue leu leu

J’avoue que depuis que je suis arrivée, les lignes pour attendre l’autobus à Toronto me fascinent. On m’en avait déjà soufflé quelques mots avant le départ mais j’avoue que de les voir en vrai, c’est assez impressionnant. Pourtant, j’ai beau chercher, il n’y a pas d’écriteaux interdisant les troupeaux en ville… Ni même les mêlées de rugby avant d’entrer dans le bus… Bon, okay, les parties de rugby c’est typiquement toulousain ; mais au pays du hockey, les entrées dans le bus auraient pu être beaucoup plus douloureuses ! Toujours est-il qu’ici, rien de tel. Même pas d’inoffensifs deux par deux.  Les gens qui se connaissent se font des politesses pour décider de qui montera en premier dans le bus. Pour être sincère, quand il fait -10°c, qu’il pleut ou qu’il neige, c’est assez rageant de savoir qu’il y a trente personnes devant vous et que vous n’aurez  peut être pas de place dans le prochain bus. Mais, entre nous, préférez ravaler votre impatience et sautiller  sur place (pour vous réchauffer et/ou vous égoutez) que de penser imaginer que vous pourriez éventuellement doubler… Vous vous feriez fusiller sur place et sans délai par les soixante paires de yeux qui vous entourent (ouais pas ceux de derrière aussi). Chacun sa place. Vous êtes enceinte ou d’un âge avancé... Pas de passe-droits… Premier arrivé, premier servi.

Maintenant, quid de ce qui se passe pour les tramways et les métros. La règle est légèrement différente. Etant donné que la plupart des tramways s’arrête en plein milieu de la route, pas question de faire la queue et de bloquer la moitié de la circulation. Dans le métro, les quais ne sont pas assez larges. Du coup, dans ces deux cas bien spécifiques, et uniquement dans ces deux cas, la règle autorise une légère exception. Les troupeaux sont autorisés MAIS dès que le tram ou le métro est là, INTERDICTION tacite de se bousculer. On s’écarte du devant des portes pour laisser tout le monde sortir et on rentre sans bousculade, chacun son tour. Et quand on entre dans bus, le métro ou le tramway, on ne bloque pas les portes et on ne s’arrête pas en plein milieu du passage s’il y a encore 20cm² de libre dans le fond. Le premier qui pousse ou qui bloque se met toute la rame à dos !

Moi, je m’aime ! Je m’aime comme je suis. Personne d’autre ne me fait envie. J’aime mes yeux et mes oreilles. Je m’aime timide. Je m’aime effrayant. Je m’aime pareil ou encore différent. Je m’aime lent. Je m’aime pressé. Je m’aime partout où je mets les pieds. J’aime tout ce qu’il y a en moi aussi, tout ce que je pense, fait ou dit. Dedans, dehors, à l’envers ou à l’endroit. J’aime tout, tout, tout ! J’aime tout de moi ! Hier, demain ou aujourd’hui : je ne veux être rien d’autre que ce que je suis ! Ca m’est complètement égal, tu vois, ce que les autres disent ou pensent de moi. Ils peuvent bien me traiter de squatteur, voleur ou éboueur ; moi, j’ai bien trop  de plaisir pour me soucier de leurs paroles ! Je m’aime même quand j’ai une tête à faire peur parce que cela ne change rien à ce que je suis à l’intérieur. Peu importe si les gens me regardent d’un air amusé ou rageur, car à tout moment et en tout lieu, c’est le vrai, véritable moi qu’ils ont sous les yeux. Même si j’avais des vers, des tiques ou des poux, il n’y a pas de doutes, je m’aimerais encore. Ici-bas, si les gens ne me trouvent pas mignon, ils cherchent tous les moyens pour se débarrasser de moi. Pas de chance pour eux. Moi, je m’aime. Et quelques personnes m’aiment suffisamment aussi pour me protéger. Pour les autres, qu’importe ce qu’ils pensent car dans mon cœur, je serai toujours le même, n’est-ce pas ? Moi, je m’aime  parce que je fais ce qui me plait quand bon me semble sans me soucier des obstacles. Envie de prendre de la hauteur ? Pas de soucis, je suis prêt à escalader deux cents mètres sur une grue et me retrouver cinquante-huit étages plus haut ! Surplombant la ville de Toronto, moi, pauvre petit raton laveur, vermine de la ville, je m’aime parce que rien ne peut m’empêcher d’être qui je suis et de m'aimer comme je suis.

Evidemment, vous l’aurez remarqué, les nouveaux bâtiments n’ont rien à voir avec l’ancienne architecture. A la place des bâtiments en granite, sculptés ou non, ce sont de vrais murs de verre qui s’érigent… Le contraste est saisissant. D’un côté, on se trouve devant des bâtiments qui, par de leur architecture, sont des témoins de l’Histoire et ont une histoire à raconter – la construction d’une ville et son expansion, la vie de ses habitants… Mais si on se tourne vers ces nouvelles tours de verre, on se retrouve devant le reflet de ces nouveaux travailleurs, ces nouveaux modes de vie… Bref devant la fabrication même de l’Histoire. Le contraste entre l’héritage passé et l’avenir de la ville est un des charmes de Toronto.

Comme si ça ne suffisait pas d’être la plus grande ville du Canada, Toronto ne cesse de s’agrandir. Si les fleurs n’ont pas encore sorti le bout de leurs tiges, les immeubles, eux, ne se font pas prier pour sortir de terre. C’est impressionnant de voir à quelle vitesse toutes ces tours s’élèvent… Parce que oui, soyons réalistes, Toronto a beau être arrivée dernière au classement des villes où les habitants sont les moins heureux au Canada, les gens continuent d’y affluer en masse. La ville est la cinquième ville la plus peuplée d’Amérique du Nord… et sa population ne cesse de s’accroitre. Sauf que… son territoire n’est pas extensible à souhait. D’autres villes entourent la capitale de la province de l’Ontario…  Et si on ne peut pas construite à plat… on construit en hauteur ! Résultat : des grues et des immeubles en construction partout en ville. C’est bien simple, quand une grue est démontée, c’est uniquement pour être reconstruite quelques rues plus loin !

Ca fait grandir !