En sachant que le parc compte une centaine de kilomètres de sentiers pédestres, un choix s’impose. Aujourd’hui, ce sera le sentier des Coulées avec son niveau intermédiaire et ses 11km. Ouais ! Ouais ! 11km à pied ça useuh ça useuh ! Mais rien à regretter et ce malgré la pluie. L’épinette goute fort, la nature est époustouflante, l’eau du ruisseau Belleau fraiche (oui ! oui ! j’en ai bu), et les paysages à couper le souffle (les 35 minutes de montée aussi d’ailleurs !).  

Qui a dit qu’il fallait qu’il fasse beau pour faire une randonnée ? La pluie n’arrête pas les plus courageux. Alors direction le parc de la Jacques-Cartier, un des vingt-quatre parcs nationaux du Québec. Situé à une trentaine de minute au nord de Québec, il s’agit d’une vallée glaciaire de 550m de profondeur. Dépaysement et immersion en pleine nature assurés ! Et dire que tout ça aurait pu disparaitre… Que je vous explique, le territoire du parc était à l’origine utilisé comme territoire de chasse par les Premières nations. A la fin du 19^ème siècle, le profit s’est installé dans les poches des hauts responsables et l’activité forestière commence dans la vallée. Le parc des Laurentides est créé mais n’allait surtout pas croire que la zone devient protégée. Bien au contraire ! L’aire créée sert à l’exploitation forestière et minière. Un camp de pêche est également créé. Et à la fin du 20^ème siècle, Hydro-Québec soumet un projet de construction d’une centrale hydroélectrique sur la rivière Jacques-Cartier… Centrale, qui aurait eu comme conséquence de noyer la vallée en totalité… Là, s’en est trop pour la population qui fait pression sur la compagnie. Hydro-Québec abandonne son projet trois ans plus tard. Finalement, le parc national de la Jacques-Cartier est créé en 1981, le but étant de protéger la faune et la flore des Laurentides.

Oh ! Et si vous vous demandez pourquoi le parc de la Jacques-Cartier et non le parc Jacques Cartier, c'est parce que le parc tient son nom d'un bâteau et non de l'explorateur breton !

« J’adore la ville mais que j’y étouffe. Le bitume irradie, j’me croirai en enfer. Rien à faire, rien n’y fait, j’ai tout essayé. La piscine pour bébé, l’air climatisé. Je peux m’en sortir, j’y suis condamnée. Lorsque le temps me le permet, je veux plier bagage. Je cherche le vent, je cherche à respirer. Laissez-moi respirer » ! Et je vous assure que quand on se réveille avec cette chanson en tête, on n’a pas d’autre envie que de sortir de chez soi, peu importe la météo !

Encore une belle journée d’automne. Pas de vent. Températures raisonnables. Le soleil est là aussi même si ses apparitions sont de plus en plus courtes. Sérieux, il se lève à 6h50 et se couche à 16h. Du coup, quand on se balade dans les bois entre 12h et 15h30, on voit la lumière du jour décliner. La surprise c’est quand on rentre chez soi et qu’il fait noir, qu’on soupe, qu’on va se mettre au lit… et qu’on se rend compte qu’il n’est en fait que 16h45 ! Hop ! Hop ! Hop ! On se relève et on trouve quelque chose à faire en se disant qu’on a déjà fait le plus gros de la soirée… Et que les jours vont continuer à raccourcir pendant un mois… Promis, la prochaine fois je regarde l’heure avant de souper et d’aller me coucher ! Faudrait pas que je prenne l’habitude de commencer ma nuit à l’heure où la sieste se termine !

Par cette belle journée de fin d’automne, j’embarque dans un groupe de randonneurs. Direction Sainte-Brigitte-de-Laval où se trouve la montagne à deux têtes. Un joli parcours le long de la rivière Richelieu, entre arbres dégarnis et pins, entre terrain feuillus et terrain enneigé. Le dépaysement est total au fur et à mesure de la montée (un petit 610m). Et les points de vue sont à couper le souffle. Sans leurs feuilles, les versants de montagne paraissent dénudé et tristes, et « pourtant, que la montagne est belle » ... 

Ca y est ! La magie de Noël est arrivée à Québec. Les illuminations commencent à apparaître, les vitrines changent de couleurs, les chansons de noël se font entendre dans les magasins, les sapins poussent à tous les coins de rue, les écharpes et les bonnets sont de sortie, les grelots résonnent, les lutins s’agitent, les cheminées crépitent… Il n’en faut pas moins pour que le vieux bonhomme rouge montre le bout de son nez ! Manquerait peut-être la neige ? Nan, sans ça se fait bien aussi !! La preuve :