Ca faisait longtemps que je ne m’étais pas arrêtée à Wendake. Chose faite aujourd’hui pour vous montrer la nouvelle fontaine qui trône dans la réserve. Pour comprendre la symbolique de cette fontaine, voilà une petite histoire, le mythe de la Création du monde. Il y a fort longtemps, les Hurons-Wendat vivaient de l’autre côté du ciel, sur les nuages. Un jour, une jeune femme enceinte nommée Aataensic cherchait des racines au pied d’un grand arbre pour guérir son mari malade. Malheureusement, en creusant trop, l’arbre tomba, entraînant la jeune femme dans le trou.

Deux grandes oies sauvages la virent ainsi tomber vers l’océan qui se trouvait en bas. Elles se précipitèrent vers la pauvre Aataensic en la posant sur leur dos, la sauvant ainsi de la noyade. Ne sachant pas quoi faire de la jeune femme, les oies s’adressèrent à Grande Tortue qui nageait dans l’océan. Reconnue pour sa sagesse, Grande Tortue convoqua une réunion de tous les animaux marins pour trouver une solution. Soudain, elle eut une idée : «J’ai vu Aataensic dans sa chute. Avant elle, il y avait un arbre. Si l’un d’entre vous était capable de plonger dans l’océan pour ramener un peu de terre des racines de l’arbre, je pourrais la déposer sur mon dos et Aataensic pourrait y vivre.»

Parmi les meilleurs nageurs, Loutre, Rat Musqué et Castor essayèrent mais aucun ne réussit. C’est alors que Grand-Mère Crapaud se porta volontaire. Tous les animaux se mirent à rire car Grand-Mère Crapaud était déjà vieille. Elle plongea néanmoins dans l’océan. Alors que tous la croyaient disparue à tout jamais, Grand-Mère Crapaud refit surface en crachant un peu de terre de sa gueule sur la carapace de Grande Tortue puis elle s’endormit à tout jamais, trop fatiguée.

La carapace de Grande Tortue devint rapidement une grande île. La jeune femme s’y établit et donna naissance à deux jumeaux. Cette île fut nommée Wendake et elle est maintenant habitée par la nation huronne-wendat. Depuis ce temps, chaque fois que la terre tremble, on dit que c’est Grande Tortue qui s’étire.

Ca y est ! J’ai pu faire du canot à la mode de tout le monde et avancer correctement. Après avoir eu une explication du canot pour les nuls et avoir essayé quelques manœuvres, j’ai fini par trouver mes marques !!! C’est drôle parce que du coup, on va plus loin et on voit plus de chose !!!! Incroyable !!!

Ça pourrait être le titre de l’incontournable nanard à lire sur les plages cet été. Mais pas du tout ! C’est du vécu ! Huit heures de travail debout à piétiner et même pas fatiguées. Qu’à cela ne tienne, direction les marais du nord pour une séance de navigation incontrôlée ! Le canot est dans le coffre. Les pagaies aussi. Une fois arrivé, il suffit de gonffler le canot inchavirable. Et là, bouche, pompe manuelle, pompe électrique, toutes les méthodes sont bonnes tant que le canot prend forme. Une fois le périple du gonflage terminé, il faut mettre le bateau à l’eau. Fastoche. Monter dans le canot. Facile. En cette belle journée, avec l’équipage de choc, pagayer droit, c’est moins facile. Comprendre que c’est l’arrière du bateau qui dirige, c’est compliqué. Contourner les bancs de sables, c’est difficile. Rester au sec, c’est encore plus difficile. Eviter les ronds-points invisibles placés un peu partout sur la rivière, c’est mission impossible ! Et alors, revenir au point de départ dans les temps, c’est un miracle ! Comme quoi, il y a des hauts et des bas mais que tout peut arriver quand on y croit et qu’on y met un peu du sien !!

Vous avez tous déjà vu une glace mais celle-là, elle est particulière. On pourrait penser qu’elle sort tout droit d’un conte de fée et plus exactement de l’arrière train d’une licorne ! Bleu turquoise, rose pétard, violet pâle, nuage rose… Y’a pas à dire le nouveau cornet éclaté à la Barbe à papa de Chocolats Favoris vous envoie dans un autre monde !!

Cette après-midi, parce que je suis au bon endroit pour commencer, je décide de commencer une petite balade dans les bois. Après m’être occupée de ma mémoire et de mon cœur ce matin, cette après-midi, c’est promenade dans les bois pour améliorer mon système immunitaire. Weekend-santé !! Pas de réseau de téléphone, pas de wifi mais une connexion beaucoup plus grande. Pas de cartes ni de GPS, la nature nous montre le chemin.

Et quitte à fuir la ville, autant en profiter pour se relaxer un maximum. Après une petite sieste matinale faite en vue d’améliorer ma mémoire et diminuer tout risque de maladie cardiovasculaire, je décide d’aller me reposer ailleurs qu’au bord du lac… Mettons au bord de la rivière ! C’est munie d’une canne à pêche et d’un bon livre que je pars traverser un bout de rivière pour me retrouver sur une île. Le paysage est magnifique. Un rocher par ici, un autre par-là. Quelques enjambées au-dessus d’un bras de rivière. On zigzague dans les hautes herbes. On dévale des pentes raides. On teste son équilibre sur la « plage » aux mille et un cailloux. On pose ses affaires. L’heure de la pêche et de la lecture a sonné. Mais bon, soyons honnêtes, la canne à pêche et le livre me servent d’excuse. Et pour vraiment être tout à fait franche, la canne à pêche n’est même pas pour moi !! Mon programme : lire un gros paragraphe pour finir de me fatiguer et profiter d’être dans le lit de la rivière pour faire un autre petite somme. Pas mal hein ?!!

Sérieux qui a besoin de dormir dans un cinq-étoiles quand on peut se retrouver sous les cinq milliards qui font scintiller le ciel ? Celui qui préfère le silence sans aucun doute. Vous me direz « mais quand on fait du camping en plein milieu de la nature, il n’y a pas de bruit. C’est pas la ville ». Hiiii, pour une citadine, je vous dirai que c’est pire. En ville, on connait les bruits… Au beau milieu de nulle part il faut un temps avant de comprendre qu’il n’y a qu’une qui vous empêche de dormir : Mère Nature sous toutes ses formes !! Une fois que l’idée s’est ancrée dans le cerveau, il ne reste plus qu’à essayer de se rendormir au beau milieu de tous ses bruits qui n’ont bien souvent rien de très rassurants (on s’entend qu’une branche ne craque pas toute seule, il lui faut un petit coup de main… de quoi ? de qui ? Je n’veux même pas savoir ! ) ! Petite aide quand on est en camping de luxe, on se rappelle que la tente est posée sur un plancher en hauteur, sous un toit et entourée d’une solide moustiquaire. Ben oui, qui ne tente rien ne va pas au camping mais qui va au camping ne doit pas nécessairement tenter le diable ! L’autre inconvénient du camping, c’est le réveil… avec la lumière du jour et le chant plus que matinal des oiseaux en tout genre… Impossible de faire la grasse mat’. Une fois la phase d’émergement vient le moment de sortir du sac de couchage et là… le claquement des dents vient changer le rythme des gazouillis des petits oiseaux. 9°c, c’est pas chaud !!! Pis vient le temps de sortir de la tente et là, se retrouver sous un grand soleil bleu, face à un lac et entourés d’oiseaux de toutes les couleurs… ça vous fait oublier les quelques inconvénients du camping de luxe !! 

Et pendant que tout le monde s’agglutine au bord du St-Laurent pour voir l’énorme feu d’artifice prévu pour la course des voiliers, je choisis d’aller planter ma tente à Saint-Raymond. Bien tranquille et au calme dans la vallée du Bras-du-Nord, ce soir, ce sera couché de soleil rosé, chamallows grillés, observation de saturne et camping de luxe !

Parmi les grands voiliers on trouve quelques navires militaires. Il y a les « navires de guerre » comme on peut en voir dans les films, l’un canadien et l’autre américain (impossible de s’approcher de celui-ci !). A leurs côtés, se trouvent des voiliers chargés de transporter les cadets en formation de l’Equateur sur le Buque Escuala Guayas, du Chili sur l’Esmeralda et des Etats-Unis avec l’US coast guard.

Et je vais vous en apprendre une sur le bateau chilien. Certains le surnomment le « bateau de torture et de mort ». Eh oui ! On a tous un côté sombre. Lors du coup d’état de Pinochet en 1973, le bateau a été utilisé comme prison. Et qui dit prise de pouvoir pas la force et dic       tature, dit abus, mauvais traitements et tortures. Voilà quel a été le quotidien du navire chilien pendant plusieurs années. D’après les manifestants qui étaient là aujourd’hui, le cas le plus célèbre est celui d’un prêtre britannique, chilien d’adoption, qui a été fait prisonnier du navire. Selon la Commission interaméricaine des droits humains, l’homme serait mort après avoir été torturé. Sa mort est devenue « l’emblème » des violations des droits humains au Chili. Pour autant, la Marine chilienne continue de nier les faits.