Encore une icône de la ville de New York, les taxis jaunes. Quasiment 14 000 taxis opérant dans la ville… Juste pour les plus curieux, le jaune a été choisi par la Yellow Cab Company en 1915 car, selon une étude de l’Université de Chicago, le jaune serait la couleur la plus visible de loin. Et il est vrai qu’il est difficile de louper les taxis. Mais depuis 2013, les taxis jaunes n’ont plus le monopole… Et la faute à qui ? Aux taxis jaunes qui ne desservaient pas assez les quatre autres quartiers de New York City. Seul Manhattan pouvait vivre au rythme des taxis. Sauf que les autres quartiers de New York sont aussi peuplés de personnes ayant besoin de se déplacer… Du coup, en 2013, les Green cabs sont venus prêter main forte aux Yellow cabs. Mais attention, chacun son territoire. Les taxis verts ne sont pas autorisés à prendre des passagers à Manhattan, ni dans les aéroports (par contre, ils peuvent déposer les passagers dans ces quartiers). Quand au pourquoi de la couleur verte, souvenez-vous que New York est aussi surnommé The Big Apple.

Et voilà une petite sélection d’images que nous avons tous croisés au détour d’un film, d’une série ou d’un livre dont l’action se passe à New York. Loin d’être des clichés, il s’agit bien de la réalité. Pas de mythes ni de constructions cinématographiques :

Des sirènes incessantes, des camions de pompiers toutes les deux rues et des ambulances tous les cents mètres.

« NYPD », le logo des casquettes et des tee-shirts tant appréciés des ados – ou pas (après le simple mais fameux « NY »).  Sauf qu’ici ce n’est pas un phénomène mode. Tout le monde sait qu’il s’agit du New York Police Department et pas d’un logo « in ». Pour ceux qui ne sont plus des ados depuis longtemps, pas de soucis, vous le croisez partout dans les films et les séries.

L’Oncle Sam n’est jamais très loin !

Les marchands de hotdogs à la chaine à tous les coins de rue.

Le coca, les hamburgers et le business : la liberté à l’américaine !

Pour beaucoup, Central park est une vraie oasis de tranquillité au cœur de la ville. Et je reconnais que c’est vraiment très agréable et très reposant de s’y promener. Loin du bruit (on finit par ne plus vraiement entendre le pimpons en tout genre), loin du monde, on y respire à pleins poumons. Mais toujours se méfier de l’eau qui dort. L’endroit regorge d’endroit où il est préférable de ne pas se promener seule surtout à la tombée de la nuit. Une politique de tolérance zéro a été mise en place il y a quelques années et Central park possède même son propre département de police… Mais elle ne tourne que jusque 21h00 ! Toujours est-il que pour beaucoup le parc est devenu le parc urbain le plus sûr au monde avec une centaine d’agression par an (au lieu de plus de mille il y a quelques années). Et là, on y croit tous ! Il suffit de prendre n’importe quel guide de New York pour pouvoir y lire en gros caractères qu’il est fortement déconseiller de se promener dans les sentiers la nuit ! En même temps, faudrait en avoir l’idée…

En se baladant dans le parc, on y croise plusieurs lacs artificiels, des chemins piétonniers, des pistes de patinage sur glace, une zone de protection de la vie sauvage, des terrains de base-ball, des pistes de rollers, des statues en tout genre (dont Alice au pays des merveilles et Balto), une des deux aiguilles de Cléopatre (l'autre se trouvant à Londres), le Belvedere castle… Et avec un peu d’imagination, on aperçoit James et ses amis les insectes sortir du noyau géant de leur pêche, King Kong s’éclater sur la glace, Melman, Gloria, Alex et Marty sortir du zoo, les Avengers, les Schtroumpfs, Mr Popper et ses pingouins, les Muppets, et je suis sure que j’en oublie des milliers… Mais bon rien de bien sensationnel… On les a déjà tous vus à la télé !

Un oasis de verdure au milieu de la forêt de gratte-ciels de Manhattan. Bon, à la sortie de l’hiver, on oublie la verdure mais on admire tout de même la nature qui reprend ses droits sur la neige.  Central park, ses 341 hectares, ses 4 kilomètres de long et ses 800 mètres de large… Le plus grand espace vert de la ville de New York et le parc le plus visité des Etats-Unis (près de 38 millions de visiteurs par an !). Pour le côté people, les immeubles situés au bord du parc sont les plus réputés de New York. Et qui dit bonne réputation dit loyer élevé. Et qui dit loyer élevé dit célébrités… Un des résidents les plus illustres a été John Lennon. Mais ça ne lui a pas porté chance puisqu’il a été assassiné devant l’entrée du Dakota Building. On reste dans le people genre tout le monde s’en fout mais tout le monde veut savoir : John John Kennedy, le fils du président, venait jouer du frisbee dans Central Park, Woody Allen et Michael Douglas aiment bien se promener dans le parc et George Clooney s’y est marié. Voilà pour la minute people !

Le 17 mars, jour de la Saint Patrick est très symbolique pour les Irlandais où qu’ils soient. De grandes fêtes sont ainsi organisées à travers le monde mais surtout en Irlande, aux Etats-Unis et au Canada. Juste un petit rappel sur ce qui est fêté ce jour-là. La réponse est assez simple : on fête la mort de  Saint Patrick ! C’était pas difficile à deviner mais qui c’est celui-là ? Né en Ecosse, il est considéré comme le fondateur du christianisme irlandais. Comme tous les saints, son histoire tourne beaucoup autour de mythes et de légendes. Saint Patrick aurait été enlevé par des pirates et vendu comme esclave à un druide irlandais qui en fit un berger. Selon la légende, après avoir rencontré Dieu en rêve, il décide de s’échapper sur les côtes normandes pour étudier la théologie et devenir prêtre. Le temps passe et Saint Patrick est présenté au pape Célestin 1^er qui lui ordonne d’évangéliser l’Irlande. Et, chose intéressante, il essaie d’expliquer au roi irlandais la notion de trinité (Père, Fils et Saint-Esprit) par le biais d’un trèfle (l’actuel symbole national). On continue la séquence mythe. Il est dit que Saint Patrick réussit à chasser tous les serpents d’Irlande en les faisant périr dans les flots. Le hic c’est que l’Irlande est le pays rêvé des personnes atteintes d’orphiophobie (t’as vu Louis, moi aussi je connais des beaux mots ; ça veut dire phobie des serpents) puisque l’île n’a jamais accueilli de serpents. Il est plus probable qu’il s’agisse d’une métaphore associant les serpents aux druides dont les croyances païennes étaient considérées comme diaboliques. Toujours est-il que la Saint Patrick est aussi l’occasion d’accueillir le printemps à travers des parades, des chants et des danses.

Il faut savoir que la première manifestation de la Saint Patrick ne s’est pas tenue sur le sol irlandais mais aux Etats-Unis, à Boston, en 1737. En Irlande, la première parade a eu lieu en 1931. Je ne rentre pas dans les détails passionnants de l’histoire irlandaise mais il est bon de savoir que la popularité de la Saint Patrick en Amérique est le résultat de l’importante émigration irlandaise du 19^ème siècle causée par la Grande Famine (champs parasités par le mildiou entrainant une pénurie alimentaire sans précédent en Irlande). La misère et les maladies (choléra, famine) s’installent dans le pays. Les morts s’enchainent (entre 500 000 et 1 000 000 en moins de cinq ans). Les riches propriétaires britanniques profitent de la situation en expulsant de leurs terres des milliers de familles irlandaises incapables de s’acquitter d’un loyer. Face à cette situation, les irlandais se tournent vers l’Amérique, continent de tous les espoirs et de tous les rêves.

Ils sont plusieurs milliers d’Irlandais à s’entasser dans des cargos vers l’Amérique. Certains meurent sans toutefois atteindre les États-Unis (tempêtes, épidémies, manque d’hygiène). Ils sont malgré tout 2 millions à poser le pied aux États-Unis, formant ainsi une véritable diaspora irlandaise… Ces derniers s’installent massivement à New York ou encore Boston mais n’en oublient pas pour autant l’Irlande, toujours déchirée par la faim et la misère, ainsi que par les abus britanniques profitant de la situation… Certains irlando-américains ont encore de la famille en Irlande, et leurs envoient régulièrement tout l’argent possible pour les aider dans leur quotidien misérable… Mais les émigrés ne s’arrêtent pas là et s’organisent même autour d’un mouvement nationaliste révolutionnaire : le mouvement Fenian destiné à lutter à distance pour libérer l’Irlande du joug britannique. Presque deux cents ans plus tard, le message est toujours le même :

La parade de New York est la plus grande parade célébrée dans le monde. Contrairement à Chicago, les eaux de la rivière ne sont pas colorées en vert mais la parade (qui dure quasiment six heures) rassemble pas moins de 150 000 personnes et est suivie par à peine moins de deux millions de spectateurs. C’est aussi l’occasion de voir défiler les pompiers, les policiers et les militaires sous des tonnes d’acclamations et d’applaudissement. C’est vraiment impressionnant.

Paris sans la Tour Eiffel. Toronto sans la Tour CN. Londres sans Big Ben. Moscou sans la Place rouge. Sidney sans l’Opera House. Essayer d’enlever le symbole d’une ville et c’est son identité que vous lui ôtez. New York sans l’Empire State Building. Franchement, entre nous, vous pouvez le concevoir ? Attention à ce que vous allez répondre parce que sans lui, vous oubliez King Kong, James et la Pêche géante, et Le Gendarme à New York ! L’Empire State Building, plus qu’un symbole, l’emblème de la ville. Il faut dire qu’avec ses 443,2m de haut (avec l’antenne) et ses 102 étages, il a longtemps été le plus haut immeuble du monde. Mais on n’arrête pas le progrès et l’Empire State Building s’est vite fait dépassé notamment par les tours jumelles… Sinistre revanche, le 11 Septembre 2001, il redevient le plus haut immeuble de Manhattan (on oublie la compétition internationale). Victoire temporaire puisqu’en 2012, the One World Trade Center (aussi surnommé The Freedom Tower – 546,2m et 104 étages) sort de terre. Mais bon, pas de soucis, il fait toujours parti du top 4 des plus hauts immeubles étatsuniens (avec la Freedom Tower et les deux tours de Chicago).

Pour ceux qui se demanderaient : « mais… nom d’un petit bonhomme en bois… pourquoi ‘Empire State Building’ ? », ne vous inquiétez pas, j’ai la réponse ! C’est évident quand on connait l’idée… L’idée c’est que chaque état des Etats-Unis a son petit sobriquet et l’état de New York est aussi connu sous le nom de « Empire State ». D’où le « Empire State Building ». Facile à comprendre quand on connait le truc, hein ?! Il a quand même eu de la chance notre emblème new yorkais… S’il avait été construit dans l’Idaho, l’état fournisseur officiel de McDonalds et McCain, il aurait dû porter le nom de « Potato building ». Beaucoup moins sophistiqué mais tellement plus original ! (Bon okay, s’il est vrai que l’Idaho est aussi appelé Potato state, son vrai surnom c’est le Gem State mais c’est tout de même beaucoup moins drôle).

Un observatoire est ouvert au public au 86^ème étage. Il parait que la vue panoramique y est vraiment impressionnante. Si ça vous intéresse, vous pouvez y accéder après avoir fait une queue d’une heure et demie et déboursé la maudite modique somme de 50$US. Mais entre nous, si vous montez en haut de l’Empire State Building, vous aurez la classe en le disant mais vous aurez aussi eu une vue de Manhattan sans un de ses principaux symboles… Faut mieux rester en bas… Vous verrez également le haut… mais sous un autre angle…

En voilà un drôle de bâtiment ! Construit au début du 20^ème siècle, 87m de haut, 22 étages abritant des bureaux. Jusque-là, rien de très exceptionnel pour New York. Sauf que pour ceux qui s’y connaissent un peu en anglais, le nom du bâtiment ne vous aura certainement pas échappé et, qui sait, aura-t-il peut être aiguisé votre curiosité. Pour ceux qui s’y connaissent un peu moins, « flatiron » se traduit par « fer à repasser ». Et quand on fait le tour du bâtiment, on comprend mieux pourquoi puisqu’il est construit selon un plan triangulaire (tout comme le Gooderham building de Toronto, beaucoup moins haut mais bâti dix ans plus tôt). Le plus impressionnant est de se positionner devant la pointe du bâtiment. Drôle d’illusion. La forme triangulaire disparait pour donner cette impression de se retrouver devant un édifice d’un mètre de large maximum. Je vous dis tout ça mais je suis sure que vous avez déjà vu le Flatiron building à la télé, si ce n’est pas dans un documentaire ou un reportage, alors vous l’avez déjà peut-être croisé dans Spiderman (puisqu’il abrite le Daily Bugle, le journal où travaille Peter Parker) ou dans Godzilla (mais là, il se retrouve accidentellement détruit par l’armée américaine).

« La cupidité, à défaut d’autre mot, est bonne. La cupidité convient, la cupidité fonctionne. La cupidité clarifie, elle permet d’aller plus vite et elle représente l’essence de l’esprit évolutif. La cupidité sous toutes ses formes, l’avidité de vivre, pour de l’argent, pour de l’amour, pour la connaissance, a marqué l’évolution de l’humanité vers le haut ». (Wall Street, 1987)

« Ne sous-estime jamais la cupidité des autres » (Scarface, 1983)

Le 11 septembre 2001, je revenais du collège et pensais regarder quelques vidéoclips avant de me mettre à faire mes devoirs (bah ouais, y’a des gens qui les font !) Le téléfilm de l’après-midi n’était pas encore terminé sur M6. Deux tours étaient en train de prendre feu. N’ayant pas très envie de regarder la fin d’un mauvais remake de « La Tour Infernale », j’ai rapidement attrapé la télécommande et commencé à zapper en attendant que les pompiers arrivent et que le générique annonce la fin. Bizarrement, TF1 diffusait la même chose… France Télévision aussi… Trop de coïncidences pour ne pas prendre cinq minutes et regarder la fin du film. Les tours jumelles étaient en train de s’effondrer. Loin d’être un film, New York City et les Etats-Unis tout entier étaient en train de vivre la journée la plus noire de leur histoire. Les pompiers étaient déjà sur place et le générique de fin très très loin. Quatorze ans plus tard, il ne reste que deux bassins immenses et un quartier toujours en travaux. Un mémorial a été construit et un nouveau World Trade Center est en train de s’ériger. La blessure et toujours présente mais la vie continue.