Un complexe de bâtiments situé au sud de Manhattan, entre le fleuve Hudson et West Street, juste à côté du site du World Trade Center. Entre d’autres termes, Brookfield Place. C’est ici que se situe le siège de nombreuses entreprises liées plus ou moins directement à la finance (American Express, Dow Jones & Company ou encore le Wall Street Journal). Mais mais mais... On fait chanter le castor puisque l’intégralité du complexe est possédée par l’entreprise immobilière « Brookfield Properties » basée à… le chant du Castor… Toronto ! Toujours est-il que les bâtiments sont reliés par le « Winter Garden » construit sous une armature de verre et d’acier culminant à trente-six mètres et abritant des arbres et des plantations parmi lesquelles des palmiers de douze mètres ! La chaleur du soleil qui passe entre le verre, les palmiers… on est tellement bien à l’intérieur qu’on prend une claque à -1°c en sortant !

Garde à vous. Après avoir passé la nuit sur un champ de bataille, pris une douche froide et fait votre lit au carré, direction Battery Park, littéralement le parc de la batterie au sens militaire du terme. Dans les rangs soldat Petit Pois. Quoi ? Une question ? Ici, c’est l’armée mon p’tit gars. Si vous vouliez poser des questions, fallait aller à l’école. Pas de mais ! Et n’essayez pas de comprendre non plus, j’aime pas qu’on me désobéisse. Assouvir votre curiosité ? Vous savez où on est là ? A l’emplacement d’un des premiers forts nord-américains. Objectif premier : défendre le port de la ville. Des centaines de soldats hollandais, anglais et américains se sont succédées pendant des siècles. Et vous croyez qu’ils se sont posés des questions ? Non ! Mission et devoir avant tout : charger les canons alors en place et tirer pour défendre la colonie. D’ailleurs, comment vous croyez qu’ils ont pris possession des lieux en 1783 les ‘ricains ? Réfléchissez pas… Allez pas vous faire mal tout de suite. Je vais vous le dire moi : ils ne sont pas posés de questions. Et c’est ce que vous allez faire en continuant de longer le fleuve Hudson (ou Hudson river si vous voulez faire votre malin). Admirez plutôt la vue : d’un côté le quartier financier (ou financial district si vous tenez réellement à faire votre intéressant) et de l’autre, la Statue de la Liberté et l’état du New Jersey. Et faites attention où vous mettez les pieds Pithiviers !

New York City, la ville qui ne dort jamais. Et croyez-moi si New York City ne dort pas et que vous n'êtes pas new yorkais, vous non plus vous ne dormez pas ! Fin des travaux, 22h00. Fin du bruit sur le chantier, 23h00. Fin des bouchons et du concert de klaxons, 00h00. Sérénade de pimpons en tout genre (ambulance, pompier, police – chacun le sien) à partir de 00h00 (et non-stop pendant vingt-quatre heures). Réveil matin des klaxons des camions et des bateaux de marchandises, 4h00. Reprise du trafic, 5h00. Reprise des travaux, 7h00. Début de la journée, 8h00.

« Let us remember those brave and selfless men and women who gave their lives, so others could live ». L’histoire des pompiers de New York (le fameux FDNY, New York City Fire Department) retracée dans un musée. Des premiers seaux des pompiers de New Amsterdam à l’équipement de la victime #0001 des attaques du 11 septembre 2001, FDNY Chaplain Mychael Judge, la collection est complète et vraiment très riche. Pour les plus curieux, le site internet (www.nycfiremuseum.org) vaut vraiment le détour. Vous y trouverez toute l’histoire et tous les objets présents dans le musée.

Deux quartiers de New York reliés pas un pont. Manhattan et Brooklyn. Brooklyn bridge, ses deux immenses tours de granite et ses épais câbles métalliques. Quatorze ans de construction, quinze millions de dollars et un pont considéré comme étant la huitième merveille du monde par certains badauds très certainement passionnés d’architecture. Pour ma part, je vous dirai que c’est vraiment à voir si vous vous trouvez à New York mais je suis sûre qu’il est possible de voir mieux ailleurs dans le monde. Dans tous les cas, c’est vraiment impressionnant de voir tout ce granite suspendu et surtout tous ces câbles. C’est encore mieux qu’à la télé !! Allé, point culture avant de vous laisser regarder les photos en paix. Le pont a été construit en 1883 ce qui fait de lui un des plus anciens ponts suspendus des Etats-Unis. A l’époque, il reliait deux villes différentes et aussi populaires l’une que l’autre : New York et Brooklyn. La fusion entre les deux villes s’est faite en 1897. Toujours est-il qu’avec ses 1825m de long (26m de large et 84m de haut), le pont de Brooklyn est resté le plus long pont du monde jusqu’en 1903 où il s’est fait dépasser de « quelques » mètres par le Williamsburg bridge (2227m) situé un peu plus loin sur l’East river et reliant les deux mêmes quartiers de la ville. Actuellement, le pont le plus long, le Pont Danyang-Kunshan, se situe en Chine. 164 800m ! On n’arrête pas le progrès !

Comme toute ville, New York a besoin d’une mairie. Celle de Manhattan se situe au 1 Centre Street au sud de l’arrondissement. Avec ses 180m de haut, ses 40 étages et ses 33 ascenseurs, le Municipal Building est un des plus grands édifices gouvernementaux au monde. En haut du bâtiment, vous pouvez voir une statue (the Civic Fame). Elle n’a pas l’air très grande comme ça mais elle mesure bien ses 7.5m (point de comparaison : légèrement plus petit que la statue de la liberté) ce qui fait d’elle la troisième plus grande statue de Manhattan. Pour plus de détails, notez juste qu’elle se tient nu-pieds sur un globe. Dans sa main gauche, elle tient une couronne représentant les cinq arrondissements de New York (Manhattan, the Bronx, Brooklyn, Queens et Staten Island) et dans sa main droite, se trouvent un bouclier et un laurier, symboles de la victoire et du triomphe.

Quoi de mieux pour se déplacer lorsqu’on visite une gigantesque ville que d’emprunter les transports en commun ? Expérience totale assurée ! Et c’est en entrant dans le métro new yorkais que l’aventure américaine commence réellement. 1350km de voies et 24 lignes. Rien que ça pour le côté utile. Ajoutez les 5 500 000 usagers quotidiens, les métros express  qui ne s’arrêtent pas à toutes les stations, les différentes lignes qui empreintent les mêmes quais, les métros dérivés ou annulés, et vous obtiendrez le côté irritant. Mais, on n’oublie pas les nombreux plans affichés et les correspondances annoncées dans le micro pour le côté pratique. Et enfin, le plus important, le côté humoristique avec la diffusion de messages tels que «  courtesy is contagious and it starts with you » ou encore « if you see something, say something, call the police » et « please be aware of pickpockets ».  

On m’avait prédit les vingt-cinq minutes les plus stressantes de ma vie… Croyez-moi sur parole si je vous dis que vingt minutes d’examen oral de droit fiscal sont un milliard de fois plus stressantes. Passer la frontière américaine par voie terrestre : un vrai jeu d’enfant ! Une petite montée de stress quand même avant d’arriver mais qui retombe très rapidement face aux agents frontaliers. Le plus drôle a sans aucun doute été de faire face à ces agents plein d’humour (« bonjour, comment ça va ? Comme-ci, comme ça. I love making rhymes in French » !) vous mettant parfaitement à l’aise et essayant tant bien que mal de parler français (un agent à son collègue qui venait de me poser une question en français que je n’avais pas comprise : « You can’t really speak French, can you ? », « Of course I can », « She doesn’t even undestand what you’re saying », « Of course she understood I asked her how long will she stay in the country – en me regardant avec un grand sourire -, right ?! »). Allé, un petit formulaire pour s’assurer que je ne suis pas un terroriste, une petite photo, mes dix petites empreintes digitales, six petits dollars, et me voilà, mon petit papier vert en main pour un voyage qui va durer un petit sept jours, fichée dans les archives américaines à vie !

J'en ai déjà vu quelques uns maintenant sans pour autant vous en avoir souffler mot. Et pourtant, que de jolies rencontres. Après, en avoir vu deux autres tout à l'heure, je me dois de vous présenter ces oiseaux rouges qui virevoltent au-dessus de nos têtes. Je veux bien sure parler du Cardinal rouge, principalement présent en Amérique du Nord. 

Ca fond mes amis, ça fond ! Les rues redeviennent larges et le sol beaucoup plus bas. L'herbe refait son apparition et les écureuils s'en donnent à coeur joie. Les températures remontent et l'eau de la rivière refait surface ! Ca devient bon ! On va pouvoir sortir les manches courtes (y'en a qui sont déjà en short !!).