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La cigogne transatlantique
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10 septembre 2017

Histoire de ne pas dormir sur l’île

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Pour en avoir fait un petit tour, s’il y a un endroit où on risque de trouve des âmes errantes, c’est bien sur Grosse-Ile. On n’enterre pas plus de 8000 personnes sans oublier quelques âmes à la surface… Lors laissez-moi vous dire ce qui est arrivé il y a quelques années (pas si éloignées que ça). Dans le but de tourner un reportage sur Grosse-Ile et son mémorial des Irlandais, une équipe s’est rendu quelques jours sur l’île. L’électricité étant rare sur l’île, la nuit, il fait noir et le vent souffle… Pour certains, le vent ne serait pas le seul à murmurer… L’équipe aurait même entendu à plusieurs reprises un petit garçon en larmes, perdu, cherchant sa mère dans la cabane qui abritait les malades.  A plusieurs reprises… Je ne sais pas pour vous, mais dans mon cas, je  n’aurai pas retenté l’aventure plus d’une fois !

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Une autre personne raconte qu’un soir, alors qu’elle se précipitait vers le cimetière, elle a reçu une gifle cinglante devant ce qui semblait être un mur d’esprits en colère. Il y est retourné plusieurs semaines plus tard, marchant sans précipitation cette fois, demandant la permission de s’approcher. Il avait compris le message. Bon, le gars ne précise pas ce qu’il faisait ni pourquoi il courait vers le cimetière… Il a peut-être eu peur qu’on le prenne pour un dérangé s’il disait qu’il était poursuivi par une armée de personne atteinte de la variole et du choléra… Toujours est-il que je n’y serai pas retourné une seconde fois… Je leur aurai crié mes excuses du bord de la rive sud !

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10 septembre 2017

Quand histoire et nature se conjuguent

A partir de 1848, le secteur est de l’île devient le secteur des hôpitaux et le secteur ouest, celui des gens sous observation. Cette séparation permet d'éloigner les malades des gens en santé et donc de réduire le risque de contagion. Si les malades résident dans le secteur Est, c'est que les vents dominants proviennent de l'ouest, repoussant les miasmes vers le fleuve, et non vers les gens en santé. On croit en effet que les miasmes, particules invisibles, volantes et puantes, attaquent les mauvais chrétiens et les gens de mauvaises mœurs. Ça fait peur hein ?! Les années 1880 sont particulièrement marquantes : on construit un hôpital de brique, les navires sont systématiquement désinfectés et fumigés, on construit un bâtiment de désinfection, pour les immigrants aussi bien que pour leurs bagages... La modernisation de l’île se poursuit dans les années 1890 : arrivée de l'électricité, bureau de vaccination et d'inspection médicale, laboratoire bactériologique, hôtel de première classe et de troisième classe… Et je vais être gentille avec vous et m’arrêtez là avec Grosse-Ile. Mais sachez qu’il y aurait un milliard d’autres choses à vous dire !

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10 septembre 2017

Mémorial irlandais

Si vous ne le savez-pas, voilà une information pour votre culture générale. Entre 1845 et 1849, une grande famine décime l’Irlande. Plusieurs dizaines de milliers d’Irlandais s’embarquent alors pour l’Amérique du Nord sur des voiliers conçus pour le transport de marchandises. L’entassement des immigrants et les conditions de traversées sont tellement épouvantables que le typhus et d’autres  maladies contagieuses se propagent très rapidement. En 1847, environ 85% des 100 000 immigrants qui se dirigent vers Québec sont des Irlandais, souvent affaiblis et malades. La station de quarantaine de Grosse-Ile est débordée et le bilan de l’été est très lourd : plus de 5000 immigrants sont inhumés dans le cimetière de l’ouest. Les décès vont se compter par milliers à Québec, à Montréal et dans plusieurs autres villes. Rien qu’à Grosse-Ile, les décès de 1847 vont représenter 72% de l’ensemble de la mortalité de toute l’histoire de la station (105 ans quand même)…

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10 septembre 2017

Une histoire d’immigration

Pour ceux d’entre vous qui se demanderaient ce qu’il y a à voir ici, je vous réponds qu’il s’agissait de la station de quarantaine du port de Québec entre 1832 et 1937. Autant dire que cette île est le témoin parfait de toutes les vagues d’immigration majeures du Canada. L’Ellis Island québécois. Il y a tellement de chose à dire que je ne sais ni par où commencer ni où m’arrêter ! Faisons court avec un petit rappel. A compter de 1815, un nombre croissant d’immigrants quittent l’Angleterre, l’Ecosse, et l’Irlande pour venir s’établir dans la colonie britannique d’Amérique. Le port de Québec a longtemps été la principale porte d’entrée au Canada. Entre 1815 et 1941, plus de quatre millions d’immigrants transitent par Québec. C’est l’âge des grands voiliers et des longues traversées éprouvantes pour les passagers. La médecine étant rudimentaire, les maladies contagieuses ne sont pas rares et se diffusent rapidement. Comme le Canada accueille alors près de 30 000 immigrants par an, les autorités britanniques craignent que des maladies s’introduisent au pays. Et à cette époque, on ne parle pas d’un rhume ou d’une petite gastro. On craint beaucoup plus, et à juste titre, le typhus, la variole et le choléra. Le gouvernement décide donc d’établir une station de quarantaine sur le Saint-Laurent. Elle servira jusqu’en 1937. Des dizaines de milliers d’immigrants vont y être débarqués pour être soignés et désinfectés avant de pouvoir entrer au Canada.

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10 septembre 2017

Voyage dans le temps

Aujourd’hui, je vous emmène au milieu du Saint-Laurent, à une quarantaine de minutes au nord de Québec, sur le site historique national de la Gross-Ile-et-le-Mémorial-des-Irlandais. Pour s’y rendre, deux possibilités : l’avion à partir de Montmagny ou le bateau à partir de Berthier-sur-mer. Larguez les amarres, je suis à bord ! C’est parti pour une traversée d’un bon trente minutes. Aller par un temps maussade. Retour sous le soleil. De quoi admirer le fleuve et ses 17 kilomètres qui séparent la rive nord de la rive sud.

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9 septembre 2017

Les Loups, sentier incontournable

J’en ai entendu parler, j’y ai rêvé, je l’ai fait ! Tous ceux qui s’y connaissent en randonnée ou en simple balade au milieu de la nature finiront par vous parler du sentier des loups. Les Loups est le plus sollicité de tous les sentiers que peut offrir le parc. Et pour cause ! Ici, la richesse de la faune et de la flore n’a d’égale que la grandeur de cet endroit ! Je nous mentirai pas, le début de la randonnée a été pénible ce qui promet pour les 10 kilomètres et les 457 mètres de dénivelés à venir ! La première partie qui mène jusqu’au premier belvédère est assez accidenté et irrégulier (descentes, montées, virages, rochers…). Mais la vue en vaut vraiment la peine. Après une petite pause pour reprendre son souffle, l’ascension se poursuit. La dernière portion du sentier est essentiellement composée de blocs erratiques (gros morceaux de roche qui ont été déplacés et abandonnés par un glacier). On contourne la montagne en passant par d’étroites corniches, des cours d’eau et j’en passe. Arrivée en haut, on redescend ! Une fois en bas, on sent les muscles tirer mais on est heureux d’avoir accompli ce nouveau défi !!

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9 septembre 2017

Vues incroyables

Depuis quelques, les gens n’ont que deux mots en bouche : « été indien »… L’hiver se rapprochant, les premières neiges commençant à tomber ici et là dans le pays, on se fait tout doucement à l’idée que les trois mois d’été 2017 resteront aux abonnés absents. Après avoir eu des matinées à 10°c la semaine dernière, on se raccroche comme on peut à l’idée d’été !  L’avantage d’avancer l’été indien de presqu’un moins, c’est qu’on garde l’espoir de le garder un peu plus longtemps ! Ca ne permettrait d’en profiter un peu et de sortir au beau milieu de la nature. Comme aujourd’hui ! Direction le Parc National de la Jacques-Cartier et ses vues incroyables. Bus scolaire (deux en une semaine, pas mal la cadence !) pour se rendre au début du sentier qui nous offrira une vue incroyable sur la vallée de la Jacques-Cartier, la vallée de la Sautauriski et la rivière Jacques-Cartier. Et au loin, il s’agit du parc des Grands Jardins où se trouve le Mont du Lac des cygnes dont je vous ai déjà parlé.

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7 septembre 2017

L’origami sous tous ses plis

Activité artistique n’est pas coutume, cette semaine c’est à la villa Bagatelle que je vous emmène pour l’expo d’un art ancien : l’origami. Beh oui ! Y’a des expos sur ça et y’en a qui y vont ! Je rappelle le principe de l’origami : un papier et du pliage. La créativité sans colle ni coups de ciseaux. Beaucoup d’origamistes (parce que oui, c’est un métier) et de plieurs ont fait parvenir leurs œuvres à la villa. Faire des cocottes en papier ou des bateaux, c’est une chose… Faire ce que certaines de ces personnes font, c’est autre chose. Concentration, patience, mathématiques, dextérité, précision… De l’art à part entière pour les plus patients !

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3 septembre 2017

Peaux rouges et blancs-becs, « united in diversity » ?

Pour ce qui est du terme « peaux rouges », je ne reviens pas dessus. Je pense qu’on a tous croisé le chemin de Lucky Luke ou de Yakari en étant plus jeune.  Pour les autres qui se souviennent des « Tuniques bleues », on se souvient, en face des peaux rouges, on avait les autres… Les blancs-becs, ces blancs arrogants et ignorants qui, et là on s’éloigne de la bande dessinée pour se rapprocher de l’Histoire, sont arrivés en terrain conquis et ont sauvagement imposé un système d’assimilation forcée. La civilisation n’a jamais vraiment eu de prix…

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Vous voulez une deuxième leçon ? Les noms donnés aux peuples autochtones ont été décidés par « les Blancs ». Ainsi, les Hurons doivent leur nom à la hure du sanglier… Oui ! Oui ! Dès le départ, ils ont été comparés à des cochons sauvages… Flatterie réductrice… Surtout que ce peuple avait déjà un nom : les Wendats. La meilleure partie de l’histoire s’en vient seulement. En 1985, le Gouvernement du Canada a une de ces idées que seul un politicien peut avoir. Il décide que, dans le but de marquer un point de plus dans le processus de réconciliation avec les peuples autochtones, ces derniers peuvent reprendre leur nom d’origine. Cool hein ?! Ben, non ! C’est plutôt du genre prends moi pour un imbécile, je n’y verrai que du feu. Les juristes et les plus futés auront surement déjà compris le problème. Je confirme : les premiers traités entre les colons et Ottawa datent du milieu du 18ème siècle et ont été signés avec ..? Les Hurons ! Change de nom que je puisse marcher légalement sur tes traités préhistoriques autour d’un bon calumet de la paix… Et voilà pourquoi, depuis 1985, les Hurons ne s’appellent plus Hurons, ni Wendat mais Hurons-Wendats…

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Aujourd’hui, tout le monde essaie de vivre en harmonie avec d’un côté des personnes qui demandent la reconnaissance et le respect de leurs droits acquis par le passé, et de l’autre des gens qui préfèrent fermer les yeux, détourner l’attention ou pointer du doigt pour mieux critiquer… Pas évident de savoir ce qui se passe. C’est comme si tout le monde recherchait la réconciliation mais personne ne savait vraiment pas où commencer… Peut-être que l’éducation et la reconnaissance seraient de bonnes pistes… Hein ? Rencontrer, apprendre, respecter… Ça me semble être un bon trio !

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3 septembre 2017

Kwe

« Kwe », dans les langues algonquiennes, signifie « viens ». Pour les nouveaux linguistes (ceux qui essaient de simplifier et rassembler toutes les langues autochtones en une seule), le mot « kwe » serait donc une invitation, un mot de bienvenue (si on les invite, c’est qu’on ne les laisse pas à la porte). Pour ceux de la vieille école, il existe une formule qui pourrait se traduire par « je te mets du gras d’ours dans les cheveux ». A première vue, je vous l’accorde, c’est un peu moins attirant. Et pourtant… Pendant longtemps, les populations autochtones du Québec ont dû trouver une méthode pour résister au froid des longs hivers. Pour cela, ils graissent leur nourriture avec de la graisse d’ours. Le fait de la donner à l’invité revenait donc à leur donner ce qu’ils avaient de plus précieux. Une sorte de risque, de sacrifice en signe de bienvenue. A vous de choisir quelle invitation vous voulez recevoir. Une fois votre choix fait, je vous fais entrer sur la place du parlement pour une rencontre avec les peuples autochtones du Québec.

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Une fois entrée sur le site, on met les préjugés de côté, on apprend et on partage. Les 11 nations du Québec étaient représentaient et prêtes à partager un peu de leur culture, loin des caricatures d’alcooliques et de violeurs qu’on leur attribue. D’un point de vue divertissement, il y en a eu pour tous les gouts : activités manuelles, chants, tissages, fabrication de canot à base d’écorce, présentation des auteurs autochtones passés et présents, lecture de contes et légendes, apprentissage des langues autochtones, dégustation de mets traditionnels, danses et chants traditionnels, renouveau de la scène autochtone, ateliers des plantes médicinales, entretiens avec des « rescapés » des pensionnats autochtones (sujet très sensible pour ne pas dire tabou au Canada).

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