Tout le monde a déjà dû croiser le mot mandala. Difficile de passer à côté de l’art thérapie de nos jours. Les mandalas vont être ces puissantes formes qui, depuis des siècles, inspirent harmonie et paix, et entrainent l’individu vers une plus grande conscience de soi. Pour les plus curieux, « mandala » est un mot sanskrit signifiant « cercle, centre, unité, totalité ». Le mandala est donc un de ces dessins circulaire convergeant vers un centre porteur d’infini. Dans la pratique bouddhiste, le mandala permet la méditation et l’élévation spirituelle. Il est une représentation physique du monde pur que l’on cherche à atteindre à l’intérieur de nous. C’est un outil pour atteindre la pleine conscience et pour trouver le bonheur.
Vous devez surement vous demander pourquoi je vous raconte ça. Pensée légitime ! La raison est simple : aujourd’hui, je me suis rendue à Lévis pour voir l’exposition des mandalas.
C’est toujours sympa de s’instruire en se relaxant, et quand en plus c’est en couleurs, ça devient juste parfait ! Et ne vous moquez pas ! Rare sont les personnes (de tout âge) à ne pas percevoir l’effet positif du mandala… Calme, relaxation, concentration, force… L’idée est de trouver le chemin vers « son centre » et de ressentir l’énergie qui en émane. La personne qui va dessiner et/ou colorier, un mandala va donner des couleurs à son état d’âme du moment. Elle peut également donner une forme symbolique, un mouvement ou une texture à son vécu. Ça va être une façon de projeter hors d’elle-même ses émotions. Le mandala devient alors une espèce de miroir qui permet à la personne d’exprimer plus facilement son vécu, ici et maintenant. Eh ouais tout ça !! Qui a dit que les coloriages c’étaient pour les bébés ?!!!
L’exposition présentait des œuvres d’artiste québécois qui s’inspirent des mandalas traditionnels, mais qui ont développé leur propre interprétation de cette pratique spirituelle. Le thème du mandala était exploité sous toutes ses formes : la pierre, la sculpture, la peinture, l’encre de Chine…
Ceci-dit, n’allez pas croire que le mandala est une mode qui vient tout droit et uniquement d’Inde. On retrouve l’importance du cercle dans la culture occidentale aussi (la naissance, la vie, la mort, la résurrection). Et puisque je suis en Amérique du Nord, je vous fais aussi part des quelques connaissances amérindiennes que j’ai acquises. Pour cela, on quitte le Québec et on se dirige vers le sud-ouest des Etats-Unis (mettons le Nouveau Mexique et l’Arizona). Parmi toutes les communautés amérindiennes, on trouve celle des Navahos (ou Navajos). Lorsqu’on demande à un guérisseur navaho de venir en aide à une personne malade, il effectue des rites pour restaurer l’équilibre naturel. Il aplanit une surface circulaire sur le sol, puis crée un mandala avec du sable de couleur. Le dessin et les couleurs correspondent à un modèle traditionnel particulier choisi par le guérisseur pour les besoins spécifiques de la situation. Le malade est ensuite placé au centre du mandala. L’ordre du dessin est sensé rétablir l’harmonie, solliciter le secours des divinités et donc rendre la santé au malade. Et là, je vous parle des Navahos mais le principe de base, soigner l’individu en rééquilibrant son âme, se retrouve dans de nombreuses communautés amérindiennes. On y croit ou on en rit. Pour en avoir fait l’expérience, je respecte parce que ça fonctionne.