Je vous ai déjà parlé de ma « Hortons addiction ». Sachez que par les temps qui courent, la seule entorse possible au chocolat chaud de chez Tim Hortons, c’est… le latté à la citrouille de chez Starbucks ! Du coup, petit déjeuner obligé dans la plus grande chaine multinationale de cafés. Par contre pour le "French croissant", on repassera pour le "French" !!

Et alors, pas d’erreur sur la personne : Emelia c’est bien moi !!! C’est juste qu’ici, ils ne comprennent pas quand tu leurs dis « Emilie »… (Et quand je dis "ils", c'est toute personne n'étant pas francophone...). Pour que ce soit écrit « Emily » sur ton gobelet, il faut que tu dises quelque chose comme « Emélé »… Alors faute pour faute, ma foi, autant être rebaptisée… C’est toujours mieux que de voir son nom anglicisé !

Pas de panique, vous aurez toujours la possibilité d’acheter une voiture d’un des plus grands constructeurs automobiles au monde. A Toronto, Ford, c’est Rob…

Ou Doug, le grand frère. Alors pour ceux qui n’ont pas suivi ce qui se passait ici (ce que je comprends parfaitement), Rob Ford est aussi connu comme « la maire à scandale » de Toronto. Pour faire court, il est élu maire de la ville en 2010 et se définit comme étant le « défenseur des contribuables ». Toujours est-il qu’en 2012, la Cour supérieure de l’Ontario le destitue de son poste après l’avoir déclaré coupable d’une affaire de conflit d’intérêts mais la décision est renversée par la Cour d’appel en 2013. Et de là s’ensuivent les scandales : alcool, drogue (des vidéos le montrent fumant de la cocaïne en compagnie de gangsters – bah oui ! Tant qu’à faire un scandale autant ne pas faire semblant et aller au fond des choses !), primes accordées aux membres de son personnel, vulgarité de ses propos, harcèlement sexuel, mensonges à gogo… Les scandales se multiplient et prennent une telle ampleur que le conseil municipal lui enlève une partie de ses pouvoirs exécutifs. Malgré tout ça, il avait tout de même proposé sa candidature pour l’élection municipale de cette année… Mais il s’est retiré de la course en septembre après qu’on lui ait découvert une tumeur à l’abdomen. Qu’à cela ne tienne, big brother n’est pas loin et vient le remplacer. Cela n’aura pas suffi puisque Ford est « out » ! C’est le conservateur John Tory qui est, aujourd’hui, devenu le 65ème maire de la ville de Toronto avec 40% des votes…

Suivi par Doug Ford avec 33%... L’avantage de l’ère Ford, c’est que le nombre de votant a fortement augmenté (+18% qu’aux dernières élections).

Ca fait quelques temps que des panneaux scandant noms et slogans fleurissent dans les jardins, au bord des routes et que les tracts sont distribués à la pelle. Pas de doute, des élections se préparent : les élections municipales. Avec une ville aussi importante que Toronto, je vous laisse imaginer les enjeux d’une telle élection. Et aussi l’énormité de la chose : 44 circonscriptions, 64 candidats (dont trois principaux quand même)...

Et je ne compte pas le nombre de candidats aux postes de conseillers municipaux et de conseillers scolaires… Parce que, oui, ici, non seulement, on élit le maire, mais on vote également pour les conseillers municipaux et les conseillers scolaires (4 listes : les écoles publiques anglophones, les écoles publiques francophones, les écoles publiques catholiques – concept assez inconcevable pour un français – anglophones et les écoles publiques catholiques francophones). Alors si l’ennuie vous guette et que vous ne savez pas comment occuper vos prochains jours ou alors si vous êtes pris par des insomnies, voilà un lien qui vous permettra de compter le nombre des différents candidats pour ces élections…(http://app.toronto.ca/vote/candidateListAll.do) Bon courage ! Et faites attention de ne pas sauter de lignes !