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La cigogne transatlantique
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27 janvier 2016

Toronto : ville publique, ville privée

2016-01-31 Toronto (36)

Si je vous demande ce que Station street, Percy street et Bisley street ont en commun, vous me répondez ? Que ce sont toutes les trois des « streets ». Okay. Bien vu. Mais si à cette liste j’ajoute, Annex lane, Edgewood avenue, Melbourne place, Edyth court Banlamond drive, Rockaway crescent et Wychwood park, je vous embête et vous pose une colle. A vrai dire, à cette liste, je pourrai ajouter environ deux cents cinquante autres noms de rues. Leur point commun ? Ce sont toutes des rues privées.

20130423-Percy-Current-Alt

Attention aux flâneurs, étant privées, ces rues ne sont pas faites pour les touristes. Vous pouvez traverser quelques-unes de ces rues sans entrer en conflit avec les habitants mais les panneaux sont tout de même assez clairs. On ne passe pas ! Et certains habitants refusent catégoriquement la présence d’étrangers. D’ailleurs un grand nombre d’entre elles sont fermées (portails électriques, barrières en bois, grilles immenses…) et pour en avoir fait l’amère expérience, mieux vaut rester sur la voie publique ! Certaines des rues n’apparaissent même pas sur Google maps (okay, c’est pas la seule référence mais quand même Google maps quoi !). Par contre quand elles apparaissent et que Google maps vous dit de passer par là pour gagner dix minutes, préférez perdre ces dix minutes…

20140506-Private-Sign

Après ma petite expérience, j’ai lu quelques articles concernant ces rues privées. Certaines personnes parlent même de « république » à part entière (terme intéressant dans un pays de monarchie constitutionnelle) ! Comment ça se passe ? Des personnes sont choisies pour gérer les choses. On y trouve l’intendant de la rue, le comité de l’éclairage « public-privatif », un autre pour la signalisation, un autre qui gère les transports en publics (par exemple quand un tramway passe pas trop loin). Il faut dire que qui s’exclut de la voie publique, s’exclut des services publics. Du coup, tout ce qui concerne le déneigement, la maintenance des égouts, le nettoyage des canalisations ainsi que le ramassage des feuilles et celui des ordures sont directement payés de la poche des résidents. Pour ce que j’ai cru comprendre, il existe quelques arrangements avec la ville (notamment pour le ramassage des ordures) mais les règles varient d’une rue à une autre. Je ne rentre pas dans les détails.

2016-01-31 Toronto (61)

Pour la petite anecdote (bah oui quand même, j’allais pas passer à côté des anecdotes !), on raconte que certaines rues ont servi de repères aux « bootleggers », les contrebandiers d’alcool, entre la fin du 19ème siècle et le début du 20ème siècle. Juste pour vous le remettre en contexte, ces contrebandiers sont apparus durant la période de Prohibition, période durant laquelle la fabrication, le transport, l’import-export et la vente de boissons alcoolisées étaient prohibées.  Aux Etats-Unis, à Chicago (aujourd’hui à 8h00 de voiture de Toronto), se trouvait le plus grand de tous les bootleggers de tous les temps, aussi connu sous le nom de Scarface, j’ai nommé Al Capone ! Y’a pas de traces d’Al Capone à Toronto mais ça ne veut pas dire que les histoires de contrebandes n’ont pas existées dans les rues privées de la ville.

2016-01-31 Toronto (66)

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Commentaires
M
Des rues privées, j'avais jamais entendu parler de ça ! Que te font ils si tu oses enfreindre l'interdiction ? tu as un p.v; ?
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