Un peu de dépaysement
Revenons un peu à des dimensions un peu plus terre-à-terre. On laisse les buildings de côté et on se dirige à St Lawrence market. Et là, on change du tout au tout. Une fois rentré à l’intérieur, on oublie les grandes tours alentours. Difficile de penser qu’on est en plein cœur de la grande ville. Comment décrire ce qu’il y a à l’intérieur en faisant simple… ? … … Je dirai qu’il y a de tout et pour tous. On y trouve des produits frais des quatre coins du monde. Un petit mélange de couleurs et de saveurs qui fait plaisir aux yeux. Et puis, c’est vraiment très propre et très soigné. Par contre, je ne suis pas encore très familière avec le dollar mais, mis à part les boutiques de souvenirs chinoises, les prix sont assez élevés... St Lawrence market, victime de son succès..? Surement ! En tous cas, le lieu n’a pas changé de vocation depuis sa création au début du 19ème siècle où des producteurs locaux venaient vendre leurs produits et leur bétail.
Parlons business...
Après avoir longé quelques-uns des plus grands immeubles de la ville, j’arrive à Gooderhram building. Alors malgré le fait qu’il ait été conctruit au 19ème siècle, il a tout de même sa place dans le quartier des affaires (par extension) puisqu’il a servi de QG à la famille Gooderham qui était à la tête d‘une distillerie, de banques et d’un cabinet d’avocat (rien que ça). Comme vous pourrez le remarquer, la maison est triangulaire (ce qui ne doit pas arranger les choses pour placer les meubles…). En tous cas, j’adore ce bâtiment ! Ce qui est super dans cette rue, c’est de voir le contraste avec un centre des affaires datant du 19ème siècle (Gooderham building) et un autre du 21ème siècle (les deux tours de Brookfield place sont juste derrière).
Un petit détour entre les tours…
Les marteaux piqueurs pour bien commencer la journée…
Moi qui n’étais pas très bien réveillée ce matin (et qui l’étais encore moins après l’heure passée à se laisser bercer par les balancements du métro torontois), il ne m’a pas fallu dix secondes pour sortir de mon sommeil comateux… Un arrêt à Union Station, la gare de Toronto, et hop là, ça vaut tous les pires réveils du monde ! Poussière qui vole, marteaux piqueurs, bip-bips des camions, les ouvriers du bâtiment qui braillent, les taxis qui klaxonnent car ils ne peuvent pas passer, des barrières partout dans la rue, des feux tricolores qui ne fonctionnent pas, un labyrinthe entre les voitures et les barrières… Y’a de quoi être réveillée ! Wahou ! Moi qui voulais voir un autre site historique de Toronto, c’est loupé !! La gare est en travaux de rénovation. Les torontois disent « ouf, enfin ! » et les touristes « purée, ils auraient pu le faire l’année prochaine »…
Pour vous donner une petite idée, voilà ce que je devais voir :
Et voilà ce que j’ai vu (bon rien à dire pour l'intérieur) :
Heureusement, en face, on peut voir le Fairmont Royal York hotel. Il a été construit à l’emplacement du Queen’s hotel qui était le plus prestigieux hôtel de Toronto au début du 20ème siècle. Avec ses vingt-huit étages, c’était, en 1929, le plus grand bâtiment de la ville et même de l’Empire britannique ! Mais bon, ça n’a pas duré longtemps puisque l’année suivante l’immeuble de la Canadian Banque of Commerce (quelques rues plus loin sur King) l’a dépassée. La dure loi de la jungle !
Vraiment pas une taupe !
Si je devais être réincarnée en animal alors je ne choisirai certainement pas la taupe. Je périrai avant même d’avoir refait surface… ou je ferai le tour du monde sans m’en rendre compte ! Tout ça pour vous faire comprendre que je me suis encore perdue dans le PATH ! Je crois que cet hiver, je serai la seule allumée à me geler dans les rues alors que tout le monde sera sous terre parce que si je me perds à chaque fois et que je traverse cinquante fois la ville dans tous les sens, ça va le faire moins bien ! C’est pas faute d’aller repérer les allées mais n’ayant aucun point de repère, on s’enfonce, on s’enterre et bonjour les surprises en ressortant ! Bon, je ne dis pas, c’est toujours une énorme surprise à chaque fois. Aujourd’hui, je suis tombée sur Brookfield Place, deux tours de bureaux reliées par la « cathédrale du commerce en cristal » (aussi appelée Allen Lambert Galeeria).