Des arbres à perte de vue, des terrains de base-ball, des dizaines de sentiers de promenade (au bord de la route ou en plein bois), un espace réservé aux chiens sans laisse, un parc de jeux pour enfant sous forme de château fort, des écureuils qui jouent les équilibristes entre les érables et les chênes, des aires de pique-nique incalculables, un étang, des oies sauvages, un zoo et ses drôles d’animaux (des bisons aux yacks et lamas, en passant par les moutons et les poules… drôle d’idée que de mettre des poules et des moutons dans un zoo…), une piscine, des pentes et des montées à concurrencer le Tourmalet… Et au milieu de tout ça, une petite touriste française qui se promène, erre entre les petites allées des bois, s’égare, se perd et finit par sortir le GPS pour trouver la sortie du parc !! Sans déconner, je ne sais pas pourquoi ils mettent des panneaux avec le plan du parc partout parce que nulle part il y a une vignette disant « vous-êtes ici ». Du coup, on connait rapidement le plan du parc sur le bout des doigts sans pour autant pouvoir se situer ! Conséquence de tout ça: il est très facile d’aller dans un sens par une route « forestière » et de repartir dans l’autre sens sur la piste cyclable ! On ne s’aperçoit de l’erreur que lorsqu’on se retrouve à l’intersection de départ… Et malgré tous les détours, impossible de trouver le petit train qui tourne dans le parc pour vous emmener d’un point à un autre… Au final, je pense avoir égalé les douze kilomètres de la dernière fois… Haut la main même !

... Elle a le bleu de l'été. Je crois déjà voler", peut-on entendre en regardant Mary Poppins et penser en terminant sa journée à Ashbridge’s Bay Park. De l’herbe, de l’eau, du soleil, du calme… Y’a pas de mots pour décrire ce super moment. Faut le vivre ! Ah si ! Peut-être un conseil : faites gaffe si vous suivez les pistes cyclables parce qu’à un moment vous risqueriez de vous apercevoir que vous faites une boucle et ce pour la simple et bonne raison que vous êtes arrivés au bout de la presqu’ile !

Quoi de mieux que la plage pour profiter du beau temps ? Pendant que vous cherchez, je vous décris un peu cette journée. Du soleil, un ciel bleu, pas de nuages, très peu de vent… Bref une vraie journée d’été ! Tellement vrai que j’ai attrapé un coup de soleil !! Incroyable, hein ?! Et pourtant tellement vrai. Il faut dire que je me serai bien relaxée le long de la plage, les pieds au frais dans l’eau. Mmmh ! Les vacances !! Petit bémol (bah oui, faut bien toujours trouver quelque chose qui ne va pas quand on est français) : les galets à la place du sable ! Sans blague, Cailleux (pour ceux qui connaissent), c’est de la rigolade. Mais bon, il y aussi les petites semi-digues qui avancent dans le lac et qui offrent un coin paisible pour se reposer… C’est comme être sur une île : on n’entend plus rien que le bruit de la brise et des vagues… C’est pas le paradis ça ? Si c’est pas le cas, alors il est temps pour vous de me dire ce qu’il peut y avoir de mieux que la plage pour profiter du beau temps et se relaxer.

Depuis la première fois qu’on me l’a dit, on a cessé de me répéter que le Moyen-Age avait (précision adverbiale pour le bien-être d’Elodie : grossièrement) terminé lors de la découverte de l’Amérique par Christophe Colomb. Ce qu’on a oublié de me dire, c’est que dans ses trois caravelles, il avait emporté des chevaliers !! Le Moyen-Age au Canada. Lustucru si je n’étais pas venue ?!

Un petit exemple (parmi des millions) de la multiculturalité de la ville. Aujourd’hui, avait lieu le Beach celtic festival. Une journée passée sous les couleurs écossaises et irlandaises. Un petit coup de cœur musical pour les Old Man Flanagan's Ghost et pour The Mahones. Oui, je sais, ça fait deux coups de cœur mais quand on aime, on ne compte pas !

L’invité d’honneur était la British Home Children association. C’est un organisme qui s’occupe de cette période assez noir de l’histoire canadienne (de 1870 à 1930) où des petits anglais ont été séparés de leur famille et envoyés an Canada avec un strict minimum. Le but était de leur offrir une vie meilleure… Mais si quelques enfants ont eu une bonne expérience, un très grand nombre d’entre eux étaient là pour travailler (et pas qu’un peu) et/ou ont été violentés. Bref, un rêve canadien qui a tourné au cauchemar pour la très grande majorité d’entre eux.

Ce weekend, il y a énormément de choses à faire à Toronto. Tout d’abord, c’est la fête du quartier où je me situe. Une partie de la grande route est fermée. Les commerçants ont sorti leurs marchandises (comme il y a beaucoup de restaurants, il y a pas mal de terrasses), les scènes ont été montées pour accueillir les groupes de danse et les chanteurs, les manèges sont partout, les cadeaux pleuvent, les vieilles voitures américaines sont exposées… Bref, pas de quoi s’ennuyer aujourd’hui et demain dans la rue !

A première vue, un gigantesque centre commercial en plein centre-ville sur la rue Yonge. Au total, plus de 200 magasins et restaurants. Parce que je regarde assidument Murdoch mysteries, je peux vous faire un peu d’histoire (eh ! oui ! encore !). Alors… Timothy Eaton, un irlandais, a commencé par fonder une mercerie sur Yonge Street au 19^ème siècle ce qui a littéralement révolutionné le commerce au Canada. Très vite, le Eaton est devenu la plus grande enseigne de magasin du pays. C’est au mlieu du 20^ème siècle que les Eaton décident d’en faire un grand complexe commercial. Mais bon Murdoch ne va pas plus loin alors moi non plus ! Dans tous les cas, c’est un vrai labyrinthe commercial où les prix peuvent aller de l’abordable à l’excessif. Mais le plus génialissime c’est l’attraction du centre : les souterrains !!! Alors que le froid n’est pas encore arrivé, j’ai testé le réseau pédestre souterrain PATH de Toronto. Le PATH, c’est pas moins de 25 kilomètres de souterrains sous la ville ;  Ce qui fait de lui le plus grand complexe souterrain du monde (370 500m2 d’espace commercial…). Outre le fait de relier les différentes parties du Eaton Centre, le PATH relie aussi les immeubles de bureaux, les parkings et les stations de métro. Du coup, il y a de quoi se perdre et c’est ce que j’ai fait !! Il est trop facile de se laisser distraire par les boutiques alors on avance, on avance, on avance et on finit par se dire « tiens, faudrait peut-être que je pense à remonter à la surface ». Un escalateur, quelques marches et hop, me voilà arrivée… en plein milieu d’une banque… Demi-tour !! Quelques pas, quelques vitrines… et hop je remonte prendre l’air frais… dans un hall d’hôtel… Autant préciser qu’habillée en touriste, je faisais tache dans le décor de cet hôtel 4 étoiles !! Me revoilà partie une nouvelle fois dans les tréfonds du sous-sol torontois et ce coup-ci, après quelques nouvelles boutiques, j’ai trouvé une sortie métro. Bon, je suis restée dans les sous-sols mais celui-là me ramenait à la maison ! En tous cas, une chose est sure, la vie de taupe, c’est pas pour moi ! Contente d’avoir refait surface après plus de deux heures sous terre.

Un petit tour des femmes et hommes qui ont marqué l’histoire du Canada, et ce au détour d’une petite promenade dans Queen’s Park.

Tout d’abord, le lieutenant-colonel John Graves Simcoe qui a été le premier lieutenant-gouverneur de la province du Haut-Canada (grosso-modo le sud de l’Ontario). Il est le fondateur de la ville de Toronto (à la toute fin du 18^ème siècle). Pendant sa législature, on peut noter qu’il a instauré les cours de justice, les jurés dans les tribunaux, et l’abolition de l’esclavage (en 1810 alors que l’Empire britannique ne l’abolira qu’en 1834… et le France en 1848).

Vient ensuite, Sir John A. MacDonald qui est né en Ecosse et a immigré au début du 19^ème siècle.  C’est le premier Premier ministre du Canada. MacDonald a joué un rôle majeur dans la formation du dominion canadien. Alors pour plus d’information, un dominion est un Etat indépendant membre de l’Empire britannique mais pas totalement souverain (la diplomatie relevait de la couronne britannique). Le dominion canadien est un regroupement des colonies britanniques nord-américaines. Il est créé en 1867 (alors pardon, j’ai oublié la date exacte… mais j’ai eu ce cours, il y a deux ans alors je fais ce que je peux !). Durant les années où il a été Premier ministre, de nombreux territoires ont été ajoutés, un train continental a été mis en place et plusieurs mesures ont été prises pour inciter les canadiens à aller s’installer à l’ouest du pays.

C’est maintenant au tour de la Reine Victoria qui a eu le plus long règne de l’histoire de la Grande-Bretagne (plus de 63 ans) ; Un règne marqué par l’impressionnante expansion de l’Empire britannique (Victoria a d’abord été reine du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande, puis du Canada et d’Australie et impératrice des Indes) et par la Révolution industrielle qui va apporter un changement, social, économique et technologique. Son royaume devient la première puissance mondiale. C’est la première reine de la Confédération canadienne (ou Dominion canadien).

Et enfin, on remarque la statue de Edward VII qui succéda à la Reine Victoria en 1901. Bon, rien de très intéressant sur lui… juste que c’est celui qui a inauguré Queen’s Park.

Deuxième arrêt de la journée : Queen’s park. C’est un des tous premiers parcs publics du Canada A l’origine, il était situé au nord-ouest de la ville. Mais Toronto s’est tellement agrandi (et ce n’est pas terminé) que le parc est désormais enclavé dans la ville. Des érables et des chaînes tout le long du parc. Promis, je reviendrai faire une photo en automne ! A l’entrée du parc (ou à la fin si on entre de l’autre côté) se trouve l’Assemblée législative de l’Ontario. Avec le lieutenant-gouverneur (représentant de la Couronne canadienne et du gouvernement du Canada dans les assemblées législatives des provinces), elle forme le Parlement de la province de l’Ontario. Alors petite info supplémentaire, l’Assemblée législative de l’Ontario est pour le moment la seule à avoir ses propres armoiries. 

Et de deux ! Après avoir marché sur celui de Greenwich il y a onze ans (ouh ! là ! là ! déjà !!), voilà qu’hier je posais le pied sur un autre méridien placé à quelques milliers de kilomètre plus loin.