Premier stop au sud de Québec, la ville de Donnacona qui doit son nom à un chef iroquoien qui fut emmené de force en France par Jacques Cartier en 1536 où il mourut trois ans plus tard. Et si on en croit le Pantagruel de Rabelais, le chef Donnacona serait enterré sous les pavés du Vieux Paris… Pour moi, ce sera un petit arrêt dans le parc des berges… les berges de la rivière Jacques-Cartier… Juste pour bien enfoncer le clou !

Arrivée à Lévis, je ne résiste pas à l’envie d’aller m’assoir devant le fleuve. « Après l’effort, le réconfort » est un peu trop courant, je vais faire l’inverse aujourd’hui: je vais me reposer avant l’effort ! Une superbe vue sur la ville de Québec et les Laurentides, un petit vent frais sur le visage, le clapotis de l’eau… et le bruit des travaux juste derrière histoire de ne pas s’endormir trop longtemps !

Regardez bien l’ombre du nuage sur la montagne, on dirait un petit être maléfique !

Recette pour batir l'une des plus grandes civilisations que le monde ait jamais connue : de la boue, du sable, de la paille. Levez, tirez. Plus vite. Des coups de fouets dans le dos. De la sueur dans les yeux. Un four à ciel ouvert. Des brulures du Dieu du Ciel. Jouissez pleinement de tout ce que vous pouvez posséder, drapez-vous de vos vêtements en lin et arborer fièrement vos parures en or. Et surtout n'oubliez pas de laisser croupir vos esclaves dans la poussière. Ca leur donnera une bonne raison de se rebeller et prendre le large des milliers d'années plus tard...

Encore une autre des plus grandes civilisations du monde... Bâtie sous le même modèle que leurs compères Egyptiens alors je ne vais pas me répéter. Le plus grand de tous les héros de ces temps anciens...? Héro... Avec un H majuscule... comme Hercule ! Mais l'histoire commence bien avant Hercule. Au premier jour du monde, le monde était peuplé d'êtres immondes. Ces dégoûtants, répugnants géants appelés Titans. C'était un vrai guêpier. On ne savait plus sur quel pied danser. La terre entière tremblait, souffrait, crachait un feu d'enfer (fin des dinosaures). Quand soudain survint Zeus (à l'époque, ils ne connaissaient pas encore Râ et les frises chronologiques alors on oublie Toutankhamon)... Je disais donc : Quand soudain survint Zeus, foudroyant d'un éclair, ces brutes qui s'étonnèrent de ce tonnerre. Zeus a dompté chaque créature... et prescrivait à ses ennemis une bonne cure de cyanure... Bah... Plus de plusieurs millions d'années après, les Dieux ont changé mais c'est toujours le même principe...

A l'heure de l'information de masse et de la multiplication des médias en tout genre sur la toile, il était difficile de passer à côté d'une attaque sans nom à la liberté d'expression et ce même si je suis à des milliers de kilomètres de Paris. Les journaux canadiens relaient l'info depuis ce matin et tout le monde ici, exprime son soutient à Charlie Hebdo. Aujourd'hui, alors qu'il s'agissait très probablement d'une des journées les plus froides de cet hiver, plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées un peu partout au Canada et notament devant le Consulat général de France de Toronto.

Les réactions ont vraiment été nombreuses et comment aurait-il pu en être autrement face à cette lâche attaque à l'une des libertés les plus fondamentales ? Les discours des politiciens du monde entier ont défilé mais tous ces mots accumlés ne valent pas ces quelques dessins faits dans la journée par des caricaturistes originaires de différents pays : http://www.huffingtonpost.ca/2015/01/07/charlie-hebdo-artist-cartoons_n_6431936.html?ncid=tweetlnkushpmg00000067

Je n'étais pas une très grande fan du magazine mais des balles pour sanctionner des dessins... Jusqu'où la naiveté française est-elle prête à aller ? Des armes circulent librement sur le territoire, on s'imagine que la Syrie est un haut-lieu touristique, les discours haineux sont prononcés sans impunités et on continue à croire que les guerres menées à l'extérieur ne sont pas sans conséquences à l'intérieur. Voilà encore un nouveau choc social qui n'aura pour conséquences que d'accroître les amalgames et exciter les extémistes en tout genre. Pour autant, il est important de ne pas oublier que la vie continue. Ne laissons pas les choses gangrainer et adaptons la meilleure position possible :

Mouais... Pas top hein... Alors réssuscitons au plus vite pour ne pas se laisser abattre par la terreur. Après tout, c'est bien la meilleure façon de rendre hommage à toutes ces personnes qui n'ont jamais cédé aux menaces et ont toujours defendu haut et fort la liberté d'expression. 

Apparemment, aujourd'hui avait lieu le concours de Miss Univers. Ne me demandez pas qui a gagné, je ne sais pas. A vrai dire, je ne savais même pas que cétait maintenant... Alors... Mais ici, ça fait un peu de bruit... Comme dans tous les concours de Miss Univers, il y a un défilé avec le "costume national", celui qui est censé représenter le mieux votre pays.

Voilà ce que ça donnait pour la France :

Verdict personnel : On ne s'en sort pas mal.

Verdict de la presse française : aucune idée, je n'ai pas suivi.

 Maintenant, la version canadienne :

Verdict personnel : Non seulement fallait y penser mais en plus fallait oser le porter.

Verdict de la presse canadienne : "What is going on here? On Wednesday night, the Miss Universe pageant held its 'National Costume' round and it was a doozy. We saw the usual national stereotypes on display but we think Miss Universe Canada, Chanel Beckenlehner, deserves two minutes in the penalty box for this costume".

Avec les évènements qui se sont passés en France, je n'ai pas pensé à vous mettre les photos d'hier... journée la plus froide de la semaine avec des températures avoisinant les -18°c. Mais ce n'est pas très grave en soi... Nan, le pire, c'est le "wind chill" qui va largement faire balancer le "fells like" ou le "real feel". Je pense qu'on a déjà tous fait l'expérience au moins une fois dans sa vie. Le réveil sonne à 6h30. On se réveille en maudissant celui qui a inventé le matin. On fournit un effort surhumain pour sortir de sous la couette. On allume la radio. A Toulouse, on rale parce qu'on tombe en plein sur les Chevaliers du Fiel. On patiente un peu en prenant son petit déjeuner. Et enfin, le moment tant attendu : la météo ! Alors, on écoute ce que "Monsieur/Madame je vais te pourir la journée 2" a à dire (le premier à nous pourrir la journée étant Monsieur horoscope) et on entend "10°c à Toulouse, 5°c à Lille". Là, on se dit "boh ça va, je pars sans gants, sans écharppe et sans bonnet"... Et lorsqu'on arrive au coin de la rue et qu'on prend une bourasque de vent, on prend conscience de sa bêtise et on se dit "ah merde ! J'ai oublié mes gants, mon écharppe et mon bonnet"... Et beh c'est ce qu'on appelle le wind chill. Et ici, le wind chill d'un -18°c se traduit par un -30°c.

Bon évdemment en Farehneit, c'est plus élevé mais mon corps n'est pas encore branché Farehneit.... Toujours est-il que les rues deviennent quasiment blanches. Je tiens tout de même à préciser que sur la route, ce n'est pas de la neige mais bel et bien du givre... La neige a été poussée sur les trottoirs et s'est transformée en glace dans la nuit...

Du coup, hier (et aujourd'hui aussi d'ailleurs) (et probablement encore demain), je ressemblais plutôt à ça :

Alors c'est là qu'on va voir les plus observateurs. Qui reconnait l'endroit ?

Et oui, il s'agit bien du parc Etienne Brûlé... le long de la rivière Humber... Pour ceux qui ne s'en souviennent pas, remontez au 2 janvier... C'était ma première balade de l'année... Et vous verrez la différence. L'eau a gelé, des glaçons se sont formés, l'eau est montée, la rivière a débordé, l'eau a continué de gelé et les bords de la rivières se sont transformés en vraie patinoire. Théoriquement, sur la première photo, on devrait déjà voir la "chute d'eau"... Sur la troisième, c'est ce qu'il en reste. Et la dernière photo, ce n'est pas un bout du parc mais bien ce qu'il reste de la rivière.

Pendant les 14h passées au musée, je ne me suis pas vraiment arrêtée dans la salle des cultures africaines et sud américaines. Je le ferai très certainement une autre fois. En attendant, je vous montre tout de même deux objets qui ont attiré mon attention lorsque j'ai traversé la salle pour me rendre ailleurs :

Vous avez vu ? Super, hein ?! Alors salut !

Nan, je plaisante. Pour ceux qui ne l'auraient pas vu... ou lu sur les photos, ce sont des cercueils figuratifs. A certains endroits au Ghana, les cérémonies funéraires marquent le passage du monde des vivants au monde des ancêtres. Le hic, c'est que ces ancêtres sont aussi des messagers spirituels susceptibles d'excercer une influence bénéfique... ou néfaste... sur leurs proches. Du coup, plus la célébration est spectaculaire et moins on a de chance de se faire enquiquiner par le défunt par la suite. Depuis les années 50, les familles les plus riches choisissent d'enterrer leurs morts dans des cercueils qui illustrent et louents les exploits des défunts. En langue Ga, ce sont des abeduu adekai (des "boîtes à proverbes"). Ah ! Et petite précision, c'est le défunt qui choisit son cercueil à la fin de sa vie (du coup, avant ce n'est pas un défunt mais un défunt en devenir) mais bon, c'est souvent lié au sexe et à la position sociale : la poule pour la femme, l'aigle pour le chef, le poisson pour le pêcheur, un four fumant pour la femme du pêcheur (et ça c'est pas une connerie, c'est écrit sur les panneaux)...

William the Conquerant is back ! Be careful English people ! Eh oui, je suis devenue reine... et ce qui tombe bien au Canada, c'est qu'il y en a vraiment une. Du coup, je prends sa place. L'avantage c'est que j'ai déjà les tenues de couleurs et les chapeaux (je vais révolutionner la mode des couvre-têtes en mettant en place la mode bonnet). Me reste plus qu'à apprendre le mouvement de poignet pour saluer et après, j'aurai des tasses et des assiettes avec ma photos dessus !

Une petit leçon d'histoire de l'art très rapide et en image. Désolé Elodie s'il manque des styles mais j'ai pas pu tout mettre. Je n'ai mis que ceux que j'ai le plus aimés (sauf la dernière qui fait vraiment hospice).

On commence par le Moyen-Age, période où le symbolisme et la dévotion à Dieu étaient très importants. Il y avait pas mal e reproduction des édifices français (principalement des cathédrales).

Un petit bon dans l'histoire, et hop, vous voilà déjà arrivés en pleine époque baroque dans toute sa grandeur et son extravagance...

Maintenant, un peu plus d'idéalisme et de simplicité avec l'époque néo-classique.

Et le style victorien... Euh comment résumer ça simplement... C'est très éclectique et ça reprend vraiment tous les styles historiques du passé... Ca fait un peu "poubelle sylée du 19ème siècle"... C'est peut être pour ça que c'est le syle que j'ai préféré. Y'en a pour tous les gouts... Ah ! Quelque chose de nouveau quand même : c'est le début des étagères et des "nids à poussière"... Bon, ça quand t'as une femme de ménage, c'est bien... Autrement, ça n'a vraiment aucun intérêt ! Encore moins quand tu vas en colonie et que t'en ramènes un à ta mère comme souvenirs, parce que c'est toi qui fait les poussières après (hein, M'man?!!) !

Et enfin après la fin du 19ème siècle (autre façon de dire début du 20ème siècle), on est plus dans une phase... chambre d'hopital...

Ca faisait longtemps que je n'avais pas été me promener pour le plaisir de marcher un peu. Etape de la journée Riverdale park east, Riverdale park west et... Riverdale park... nan ! pas North ou South ! Riverdale farm ! Le ciel était bien bleu, le soleil brillait de mille feux mais les animaux avaient bien froid. Moi aussi d'ailleurs !

"Il était une fois, dans un pays lointain, un jeune prince qui vivait dans un somptueux château. Bien que la vie l'ait comblé de tous ses bienfaits, le prince était un homme capricieux, égoïste et insensible. Un soir d'hiver, une vieille mendiante se présenta au château et lui offrit une rose en échange d'un abri contre le frois qui faisait rage. Saisi de répulsion devant sa misérable apparence, le prince ricanna de son modeste présent et chassa la vieille femme. Elle tenta de lui faire entendre qu'il ne fallait jamais se fier aux apparences et que la vraie beauté venait du coeur. Lorsqu'il la repoussa pour la seconde fois, la hideuse apparition se métamorphosa sous ses yeux en une créature enchanteresse. Le prince essaya de se faire pardonner mais il était trop tard car elle avait compris la sécheresse de ce soeur déserté par l'amour. En punition, elle le transforma en une bête monstrueuse et jeta un sort sur le château ainsi que tous ses occupants. Horrifié par son aspect effroyable, la bête se terra au fond de son château avec pour seule fenêtre sur le monde extérieur un miroir magique. La rose qui lui avait été offerte était une rose enchantée qui ne se flétrirait qu'au jour de son vingt et unième anniversaire. Avant la chute du dernier pétale de la fleur magique, le prince devrait aimer une femme et s'en faire aimer en retour pour briser le charme. Dans le cas contraire, il se verrait condamner à garder l'apparence d'un monstre pour l'éternité. Plus les années passaient et plus le prince perdait tout espoir d'échapper à cette malédiction car en réalité, qui pourrait un jour aimer... une bête..."

Aujourd'hui, l'Amérique faisait partie des abonnés absents. Pourquoi ? Parce que tous les Américains avaient les yeux rivés sur leur télé pour le fameux Super Bowl, la finale du championnant du football américan (la NFL).  Bon d'accord peut être pas tous mais 115 millions de téléspectateurs (sur 320 millions de ricains), non seulement c'est déjà pas mal mais en plus c'est un record d'audience historique. Ce dimanche, ce sont les tenants du titre, les Seahawks de Seattle, qui ont affronté les New England Patriots.

Quelques petites infos pratiques pour ceux qui, comme moi, n'y connaissent rien.

- Le Super Bowl est la finale du championnat de football américain (NFL) aux Etats-Unis. Il oppose depuis 1967, sur terrain neutre, le vainqueur de la Conférence Américaine (AFC) (Les Seahawks de Seattle cette année) au vainqueur de la Conférence Nationale (NFC) (Les New England Patriots pour cette année).

- Sur le terrain, chaque équipe est composée de onze joueurs. Cependant, les escouades changent selon que l’équipe est en phase offensive ou en phase défensive.  En ajoutant les unités spéciales, les tireurs de coup de pied (punt, field goal), les effectifs vont jusqu’à 53 joueurs !

- La rencontre est divisée en quatre quarts-temps de 15 minutes (60 minutes). CEPENDANT, en comptant les arrêts de jeu (une action dure rarement plus de dix secondes), les temps morts, le show de la mi-temps et les (nombreuses) coupures publicitaires (je vous mets les 10 meilleures), le Super Bowl s’étale généralement sur quatre heures ! Ouais, faut mieux avoir de supers bons fauteuils !

 - L’objectif principal consiste à marquer un touchdown (équivalent de l’essai). Pour cela, un joueur doit franchir la ligne d’en-but («end zone»), au fond du terrain, avec le ballon dans les mains, les deux pieds touchant le sol dans les limites du terrain. Un touchdown a une valeur de 6 points, sa transformation au pied rapporte 1 point. Une équipe peut également tenter de marquer au pied en passant un field goal (équivalent de la pénalité au rugby), d’une valeur de 3 points. Enfin, dernière occasion d’inscrire des points, le «safety» (2 points) qui consiste à plaquer («sack») le quarterback (lanceur) adverse dans sa zone d’en-but. Les plus forts cette année : les Patriots. En imagne, ça donne ça (les temps forts de la partie de ce soir... en quatre minutes !):

Maintenant, pour ceux qui se moquent du sport et encore plus du Super Bowl, y'a quand même la tradition du concert à la mi-temps. Et quand je dis "concert", je pense "super show à l'Américaine". Cette année, c'était au tour de Katy Perry d'occuper la majeure partie de la scène. Hausse de la côte de popularité assurée... Mais bon, que certains s'enlèvent certaines images politiques de leur tête... Je ne suis pas certaine que ça marche pour tout le monde... Toujours est-il que pour Katy Perry, la maison de disque attend une hausse des ventes d'album de la chanteuse de 75% !! Rien que ça ! Et selon la rumeur, vu ce que ça leur rapporte, les chanteurs devraient verser une somme d'argent à la NFL pour faire leur show (mais info à vérifier).

Alors ce qui amuse les journaux et les internautes, c'est le "left shark" (si ! si ! tapez "Super Bowl 2015 left shark" et vous verrez la liste). Il semblerait que le requin se trouvant à la gauche de l'écran (de 5'42 à 5'53) ait eu des petits soucis de chorégraphie !

Lancelot, Arthur, Roland, Ivanhoé, Robin des bois, Merlin l'enchanteur, Les Gummi, Shrek... Et j'en passe... Toujours le même principe : un royaume bâti au profit de certains et au détriment de la majorité, des terres étendues à force de guerre, des Dieux avides de sang demandant de tuer et détruire encore et toujours plus de civilisations pour que règne la paix sur Terre, des gens assez stupides pour les écouter, un peu de magie par-ci, un peu de sorcèlerie par-là et hop ! Nous voilà déjà arrivé au Moyen-Age ! Mille ans d'histoire en trois photos :

Parce que beaucoup ne veulent pas me croire lorsque je dis que je n'ai pas froid malgré les températures pas très élevées, j'ai décidé de faire une petite marche. Je suis quasiment allée d'un bout à l'autre de la ville en longeant le lac. Le tout en près de quatre heures si on compte le détour à Cherry Beach. A ces quatre heures, pensez à ajouter les trois heures à marcher dans la ville en sens inverse et vous aurez... oui, c'est bien ça : sept heures de marche dans le froid canadien (ressenti -27°c). Le plus dur dans cette petite balade ? Naaaaaaaaan ! Pas le froid. Même si mon appareil photo ne l'a pas très bien supporté, je n'ai pas eu froid. Couverte en double épaisseur des pieds à la tête, je n'ai ressenti la morsure du froid que lorsque le vent arrivait de face et me piquait le visage. Autrement, température okay ! Avec un bon chocolat chaud en milieu de parcours, tout s'est très bien passé de ce côté. En fait, le plus dur, je dirai que c'est d'avancer pour rien. Trois pas en avant et trois pas en arrièreuh, la neigeuh qui fond, c'est pas très coton ! Entre les moments sur la glace, les autres sur de la boue de neige et les parties où on s'enfonçait jusqu'aux genoux, l'avancée a été rude ! Mais elle s'est fait et voilà quelques uns des clichés pris avant que la batterie de mon appareil photo ne s'épuise (assez rapidement, faut l'avouer).

Mais qu'est-ce que c'est que ce truc encore ?! Bon et si je vous dis "The Maple Leaf flag"... C'est bien ça ! C'est le surnom donné au drapeau canadien. Et aujourd’hui, c’est son anniversaire. Cinquante ans, pas de lifting et pas une ride !! 

Petite leçon d’histoire pour ceux que ça intéresse. En 1867, le Canada devient un dominion auto-géré. Il se détache des îles britanniques mais reste tout de même amplement sous son emprise. Ceci expliquant cela, le drapeau officiel canadien est celui de l’Union britannique, l’Union Jack.

Pour autant, lors des guerres auxquelles le Canada participe, c’est le pavillon rouge, dit Red Ensign (contenant à la fois le drapeau britannique et les armoiries du Canada) qui est arboré. En 1925, le premier ministre Mackenzie King charge un comité d’étudier différents modèles drapeaux. Problème : évince-t-on les symboles britanniques ? Pas de réponses. Pas de soucis. Mackenzie revient à la charge vingt ans plus tard en proposant un drapeau portant le symbole de l’Union et la feuille d’érable. Problème : garde-t-on les symboles britanniques ? Ouais en politique, on ne se pose jamais les mêmes problèmes mais on tourne toujours autour du pot. En 1925, le premier ministre charge un comité d'étudier différents modèles de drapeaux, mais le comité en question ne soumet aucun rapport. Malgré un an de débats à la Chambre des communes, les parlementaires ne s'accordent pas sur l'idée de conserver ou non les symboles d'allégeance à la Couronne britannique. Résultat : on ne va pas plus loin et c’est le Red Ensign qui devient le drapeau officiel du Canada jusqu’en 1964.

1964, parce que oui, depuis 1946, on a changé de premier ministre, les temps ont changé, les mentalités aussi. Et en 1964, le premier ministre Lester B. Pearson relance le débat. Les symboles de l’Union, c’est bien beau… mais ce n’est pas le Canada (on ne parle plus de Dominion du Canada depuis quelques années déjà)… Et alors là, la division du pays, surtout entre les anglophones et les francophones (grosse période de « tensions » au Québec qui réclame son indépendance), prend encore un peu plus d’ampleur. Mais Pearson ne lâche pas l’affaire… Deux modèles vont être présentés à un comité, l’unifolié et celui dont je ne sais pas le nom :

Le comité s’arrête sur l’unifolié tel qu’il est connu aujourd'hui. C'est-à-dire, une feuille d'érable rouge à 11 pointes, couchée sur un carré blanc et bordée par deux bandes rouges. Tout au long du débat à l’Assemblée, il n'y a aucune consultation populaire sur le choix d'un drapeau. Si les conservateurs exigent un plébiscite sur le choix du drapeau, Pearson ne voit pas la chose du même œil. Il considère que c'est au gouvernement ainsi qu'aux élus à prendre leurs responsabilités. Ce qui est sûr, c’est qu’à cette époque tout le pays est d’accord sur une chose : le débat a assez duré et une décision doit être prise. Résultat du vote : plusieurs célébrations ont eu lieu aujourd’hui, 15 février 2015, à travers le pays pour marquer le 50e anniversaire du drapeau canadien, hissé pour la première fois sur la Colline du Parlement à Ottawa, le 15 février 1965. Mais L’Union n’est pas très loin et pour l'occasion, la reine Élisabeth II a tenu à faire parvenir un message à l'intention de tous les Canadiens. «En ce 50e anniversaire du drapeau national du Canada, je suis heureuse de me joindre à tous les Canadiens et Canadiennes pour célébrer ce symbole unique et précieux de notre pays et de notre identité». De son côté, le premier ministre Stephen Harper a fait savoir que l'Unifolié «constitue un point de ralliement commun durant les grands moments de l'histoire de notre pays [...] Il témoigne de notre ingéniosité et de nos réalisations ici comme sur la scène internationale». [...] «Le drapeau revêt une grande importance pour tous les Canadiens, peu importe leur origine, leur langue, leur croyance ou leur opinion politique», a souligné également le chef de l'opposition officielle, Tom Mulcair. Conséquence du résultat : une identité canadienne bien ancrée mais une Union qui rappelle toujours l’identité  première…

Comme j'en ai assez de voir l'histoire se répéter et de vous dire que je ne veux pas toujours dire la même chose, je fais un petit bon dans l'histoire et je me mets du côté des victimes. On se place grossièrement entre les 16ème et 19ème sicèles en Amérique du Nord. Et là vous me dites ? Si ! Si ! Vous savez... chercher un peu... Colonisation, profit, destruction... Mais non ! Pas traite des noirs... Allé un autre indice : John Smith. Vous l'avez là, j'en suis sure ! Même si c'était un prénom-surnom-fausse identité très répandu à l'époque, si je vous dis John Smith vous pensez... Pocahontas !

Sauf que Pocahontas faisait partie de la tribu des Powhatan qui était située (plus ou moins) sur l'actuelle Virginie (aux Etats-Unis). Utilisés, rejetés, détruits, anéantis... Quatre mots pour décrire l'histoire des First nations (Canada) et des Native Américans (Etats-Unis). Glorieuse Europe ! Toujours est il que les méthodes ont été différentes dans les deux pays. Si au pays de Lucky Luke, le général Custer (parmi tant d'autres) s'est chargé d'exterminer tout ce qui pouvait ressembler ou appartenir de prêt ou de loin aux Indiens de Chritophe Colomb, au Canada on les a d'abord accuilli... pour mieux réduire à néant leur culture par la suite. Voilà un diorama d'une famille mohawk. Il est presque identique au premier exposé au 19ème siècle... les nouveaux instruements en plus. L'idée était de remettre en cause les stéréotypes, l'un des plus grands dangers en ce bas monde, et de montrer que, contrairement à ce qui était exposé dans le passé, la culture iroquoise est (était ?) riche. Oui, l'histoire du Canada s'est écrite avec celle des Premières Nations. Non, celles-ci n'étaient pas dépourvues de toute identité culturelle et ne ressemblaient en rien à des "ariérés" préhistoriques.

Bon, je passe sur les réserves, les promesses non tenues, les terres volées, les droits restreints, les Residential schools et la situation abominable qu'ils ont aujourd'hui... Mais sachez que beaucoup de Native Americans sont venues se réfugier au Canada. Un des plus célèbres exemples : Sitting Bull, ce chef Sioux (branche des Hunkpapa des Lakotas) qui, après la bataille de Little Big Horn (la dernière bataille de Custer) décide d'aller se réfugier au Canada (province du Saskatchewan) pour éviter toutes représailles américaines (bataille sanglante et victorieuse pour les Sioux). C'est de là que Sitting Bull va s'occuper du rapatriement des Lakotas. La fin de ce chef est un peu moins glorieuse puisqu'il a fini par vendre ses autographes (un glyphe représentant un bison au recto et son nom en anglais au verso) et les objets fabriqués par son peuple (parqué dans la réserve de Standing Rock) dans le Wild West Show de Buffalo Bill. Mais il aura gardé son âme de chef Lakotas puisque, fidèle à ses traditions, il distribuait ses gains aux pauvres gens des villes (ne pouvant plus faire grand chose pour son propre peuple...).

L'avantage de se les peler tous les jours depuis que l'hiver a décidé de pointer le bout de son nez, c'est de se balader dans les rues glacées de Toronto. La neige a tout juste le temps de comprendre qu'elle vient de toucher le sol qu'elle se transforme déjà en glace. Des monts de glace le long de chaque rue. Et parmi ces monts se cachent une fois par an, et ce depuis dix ans, des sculptures de glace. Juste impressionnant. Ce soucis du détail... Taillé dans la glace... C'est vraiment juste impressionnant (au risque de me répéter). Je vous laisse admirer quelques unes des oeuvres.

Rien de tel qu'un petit étang gelé pour faire une bonne petite balade glissante !

Il y a beau avoir des panneaux tous les dix mètres interdisant l'accès à l'étang, ça n'empêche pas les plus téméraires de s'avancer sur la glace. Promener son chien, faire du ski, patiner, jouer au hockey... toutes les excuses sont bonnes !

Et moi aussi ! J'ai pas pu m'empêcher de jouer les Jésus. C'est tellement plus facile quand l'eau est gelée !

Vous vous souvenez peut-être des photos prises en plein milieu de l'automne du côté de Scarborough bluffs. Ces falaises aux couleurs de feu. L'automne canadien... ça vous faisait rêver..? Voilà ce que ça donne en plein hiver sous la neige et par un temps neigeux... Par contre, je n'ai pas tenté la descente en plein virage sur la route. Par temps de neige, faut mieux être trop prudent et laisser la route aux voitures et les trottoirs aux piétons... (Et ouais, c'est le bozzo qui faisait le pitre sur la glace de High Park qui vous parle !)

Tout le monde a en tête l'image de l'igloo « classique » construit en blocs de neige. Et tout le monde sera d’accord pour dire qu’il est généralement associé aux Inuits, ce peuple autochtone de l’Extrême Nord du Canada (d’ailleurs, là-bas, ça se dit « inuktikut »). Si aujourd’hui, ils sont plus récréatifs qu’autre chose, ils étaient avant tout utilisés comme abris temporaires par les chasseurs durant l’hiver. Quid de la situation au sud : les igloos existent aussi (et toujours), construits en blocs couverts de neige, et servent également d’abris aux chasseurs d’argent (MAIS… été comme hiver).

Cherchez dans le fin fond de votre imagination et vous pourrez appercevoir, le sable jaune, les ciel bleu (ou orangé si vous préférez les couchés de soleil), l'arc en ciel de couleurs que peuvent faire les serviettes de plage et les maillots de bain en tout genre, les poissons rouges, le vert des arbres, les fleurs aux milles et une couleurs... et un tas d'autres choses.

Marre de toujours finir trempée des pieds à la tête après chaque bataille de neige. Ca a trop duré. L'heure de la revanche a sonné. Cette, année, je ne me laisse pas faire... Alors, déconnez pas, je suis lourdement armée !

Et il est chargé en plus ! Prêt à l'emploi en cas d'attaque.

Il ne me reste plus qu'à trouver une allumette qui ne soit pas trop humide pour réussir à allumer la mèche... Et interdiction de tirer pendant ce temps-là !

Si l'hiver canadien vous fait rêver parce que vous avez en tête ces images polaires des longues étendues blanches, des balades en traineaux, des lacs gelés, des sapins pliant sous le poids de la neige... L'hiver magique à défaut d'être féérique.. Sauf que les images que vous avez en tête sont celles fabriquées par des photographes hors pairs. Ce weekend, petite balade hors de Toronto... Et là... Le chaos..! Partout ! De longues étendues blanches à perte de vue certes mais une vision à vous donner des frissons de dans le dos !! Une végétation qui a du mal à sortir la tête de la neige, des villes fantomes, un lac gelé (avec des personnes suffisament canadiennes pour camper dessus)... Pas de strass ni de flash, ici, c'est le paysage canadien à l'état pur !