Dressé sur une colline plate, le menhir de Malves atteint facilement trois fois la hauteur d'un homme et se prolonge probablement aussi de la même longueur dans le sol pour pouvoir rester vertical depuis des milliers d'années. Selon la croyance, ce menhir grandirait lentement d'année en année. Cela expliquerait le renflement formé par le terrain au pied du menhir. Mais ceci pourrait également s'expliquer par un aplanissement de la colline au fil des siècles. A vous de choisir votre version !

Le Gouffre de l'Oeil Doux, en voilà une jolie curiosité géologique. L'accès au gouffre se fait à pied. Le chemin pour y arriver n'offre pas nécessairement un très joli panorama mais qu'importe il est isolé de tout bruit humain ! Voilà donc une marche qui se fait en compagnie du bruit du vent et du chant des cigales ce qui est déjà pas si mal. Quelques centaines de mètres après le départ, l'oeil s'ouvre. De toute beauté. Impressionnant.

Je ne suis pas géologue mais d'après ce que j'ai pu lire, cette résurgence d'eau serait née de l'effondrement du plafond d'une des nombreuses galeries situées sous la Clape. Pour me plaire, il existe un nombre incalculable de rumeurs, toutes plus farfelues les unes que les autres. « J’ai entendu dire que Cousteau et son équipe s’étaient déplacés pour explorer les profondeurs et qu’ils n’ont jamais pu trouver le fond ». « Il paraît que c’est un lac d’eau de mer!» « Des personnes se sont noyées sans que jamais on ne retrouve leurs corps ». « La légende transmise par les vieux pêcheurs rapporte que ce lac est si profond qu’il ne porte pas la barque que l’on pourrait y mettre sur son eau »... Évidement, comme partout, il y a des rabat-joies. Ces personnes plus terre-à-terre affirme que le gouffre est en réalité constitué de hautes falaises de calcaires qui dominent une étendue d'eau vert émeraude (bon, ça on l'avait remarqué tout seul!). Ce qu'ils nous apprennent vraiment c'est que la résurgence présente un fond d’environ douze mètres de profondeur. Il existe juste une petite faille qui se jette dans la mer, mais reste insondable. L’eau de mer s’infiltre par cette faille, ce qui rend l’eau légèrement saumâtre. Et comme la baignade y est strictement interdite (attention, il y a eu plus d'un mort), personne n'ira vérifier. Du coup, libre à vous de croire aux on-dits plutôt que de laisser les rabat-joies vous étouffer avec leurs études scientifiques ! Peu importe votre choix, cette petite balade qui se passe entre garrigue et mer reste à voir tant le point de vue est somptueux.

Quatre châteaux qui semblent griffer le ciel audois depuis leur arrête rocheuse. Voilà ce que sont les châteaux de Lastours.

Je vous refais brièvement l'histoire. Elle ressemble un peu à toutes celles des châteaux des environs. A l'époque du catharisme, les seigneurs du Cabaret, propriétaires des terres, apparaissent très liés aux adeptes de la nouvelle religion et des maisons de religieuses cathares prospèrent dans le village. Le site subit dès 1209 les assauts des Croisés de Simon de Montfort, mais résiste victorieusement. Au temps de la répression, Cabaret (tout premier nom de Lastours) devient le siège de l'évêché cathare du Carcassès. En 1227, Cabaret est à nouveau assiégé. Affaiblis et isolés, les seigneurs de Cabaret négocient leur capitulation deux ans plus tard, ayant pris soin auparavant de mettre les cathares en lieu sûr.

A la fin de la Croisade, en représailles, les troupes royales détruisent le village et les châteaux, qui sont alors reconstruits sur la crête. Le Roi affirme sa suprématie en faisant construire un quatrième château, « Tour Régine », plus haut et plus grand que les autres. Les châteaux deviennent alors le centre administratif et militaire du Cabardès. Ses habitants se doivent de garder et d'entretenir les châteaux. Et parce que le Roi est bon, il les exonère de l'impôt (la taille) et du service militaire. Pas de service militaire pour ces gardiens de châteaux donc. La formation se fait sur le tas en cas d'attaque de toute façon.

A partir de la Révolution, les châteaux sont abandonnés. Ils seront classés Monuments historiques en 1905 et, à ce titre, consolidés. Aujourd'hui, Lastours fait partie des citadelles du vertige, en lice pour l'UNESCO.

Si je ne vous parle plus de la Cité, quelques mots sur la basilique Saint-Nazaire qui vient tout juste de se refaire une beauté. Je vous fait entrer dans ce bijou architectural, mélange entre art roman méridional (nef centrale) et gothique (chevet). Si vous prenez le temps de lever les yeux, vous pouvez contempler l'ensemble exceptionnel des vitraux ainsi que les statues du choeur. Une vraie merveille !

Il pleut, il pleut, il pleut. L'eau monte, l'eau monte, l'eau monte. On attend que ça passe, on attend que ça passe, on attend que ça passe. On éponge, on éponge, on éponge.  Le scénario se répète inlassablement... Une fois l'épisode terminé, retour sur les hauteurs où les ruisseaux se déchainent et où des réserves d'eau se sont créées.

Auhourd'hui, direction le Tarn... ou plutôt la fin de l'Aude. En route pour La Galaube situé sur la commune de Lacombe. Quoi de particulier à cet endroit ? Pas grand chose si ce n'est le calme et la sérénité que peuvent offrir la montagne et la nature en général. Sans oublier le petit air frais qui commence à nous manquer en plaine ! Ah et j'allais presqu'oublier : le barrage de La Galaube. Une retenue d'eau mastodonte (si ça ne se dit pas, au moins vous avez l'idée). Contruit en 1999 pour assurer une réserve d'eau à la fois pour le canal du midi et pour la distribution d'eau de 150 000 communes, le barrage ne retient pas moins de 29 millions de mètre cube d'eau. Pas mal, hein ?! Autre particularité du barrage, il se situe à cheval sur deux département : l'Aude et le Tarn. Du coup, je vous mets des photos du Tarn prises depuis les rives de l'Aude ! Et j'ajoute celles du hameau de La Galaube et de l'Alzeau

En plus d'aller jeter un coup d'oeil au barrage de La Galaube, j'ai également été marcher le long de l'Alzeau (ou Rougeanne), la rivière frontière naturelle entre l'Aude et le Tarn. Et forcément, quelques minutes après le début de ma balade, je suis tombée sur la prise d'Alzeau. Le nom peut faire peur mais rassurez vous, rien à voir avec une quelconque prise de sport de combat. Il s'agit en fait de l'endroit où Pierre Paul Riquet a décidé de creuser une rigole pour alimenter son Canal du Midi. D'ailleurs, la petite histoire devrait vous plaire. On raconte que pour rendre visite à sa fiancée à Saint Félix de Lauragais depuis Béziers, Pierre Paul Riquet traversait la Montagne Noire à cheval. C'est ainsi qu'il a pris conscicence de l'abondance en eau dans ce secteur et qu'il a décidé d'y construire un ingénieux système de canaux dont la Prise d'Alzeau en est la clé de voûte.

L'Alzeau bénéficie d'une pluviométrie abondante et régulière tout au long de l'année. C'était donc le cours d'eau idéal pour alimenter de manière constante le Canal du Midi. C'est sur la commune de Lacombe, à 680 mètres d'altitude que son eau est captée et déviée. Aujourd'hui, ça ne parait pas comme ça mais à l'époque, ce fut un vrai dilemme pour Riquet car peu croyaient possible que l'Alzeau ait un débit suffisant pour alimenter le Canal du Midi. D'ailleurs, il ne reçut aucune aide pour creuser la "rigole d'essai". Tout c'est fait à ses frais - et heureusement, ce fut un succès ! Après de long mois à réfléchir et faire mûrir le projet, le Roi (Louis XIV) autorise finalement Pierre Paul Riquet à creuser la Rigole de la Montagne Noire qui alimentera le Canal du Midi. Les travaux de la Prise d'Alzeau ont officiellement débuté au début de l'année 1667, après deux ans d'essais.

Depuis, l'Alzeau n'est ni plus ni moins que la source du Canal du Midi. Cette prouesse technique est classée au Patrimoine Mondial de l'UNESCO avec le Canal du Midi.

La journée se poursuit… toujours sous le signe de l’eau ! Après une bonne poutine, rien de tel qu’une petite balade le long du lac Ontario. Ca fait trois fois que je vais près de ce lac et c’est le troisième paysage que je vois ! Ce coup-ci, je n’étais pas très loin des îles de Toronto (que vous pouvez voir sur les premières photos), juste à la fin du port. De l’eau, de l’air frais et des oies sauvages par dizaine… Que demander de plus ?! Du soleil ? Même pas ! Parce qu’ici, même gris le ciel est beau.

Mais on ne louperait rien en n'y allant pas ! Beaucoup de bruit pour pas grand-chose au final car même s’il y a beaucoup de choses à voir, il n’y rien de vraiment unique. Sauf si on cherche quelque chose de vraiment précis, je ne pense pas que ça vaille vraiment la peine de  se déplacer dans le quartier… On trouve la même chose en centre-ville, les mauvaises odeurs et les tags en moins… Bon ça, c’est pour le côté « market » parce que lorsqu’on sort des trois petites rues principales et qu’on tourne un peu aux alentours, on y voit de très belles maisons victoriennes. Du coup, ça aide à comprendre pourquoi Kensington market a tout de même été classé « lieu historique national du Canada ». Le quartier a été construit à la fin du 19^ème siècle par des immigrants écossais et irlandais. Puis les juifs ont pris le relai avant de partir s’installer dans d’autres quartiers de la ville, et enfin, à partir de la fin du 20^ème siècle, le quartier est devenu « la propriété » d’immigrants africains et asiatiques. Alors c’est sur, on retrouve tout ce multiculturalisme dans le quartier.. Mais au même titre qu’on le retrouve dans des endroits plus beaux, mieux fréquentés et moins sales de la ville… Pour moi, c’est vraiment pas « the place-to-be » à Toronto.

Frites, fromage en grains et sauce brune… Ca y est ! J’ai gouté le plus diététique des plats canadiens : la  poutine !! Bon elle n’est pas du Québec mais l’Ontario, c’est juste à côté ! Et puis à mort les clichés ! Alors… Impressions… Mmh… Comment dire… Disons que je prends le risque de contredire les détracteurs de la poutine. C’est sûr que c’est assez atypique comme plat et je comprends qu’on veuille en faire le plat national canadien (du coup poutine du Québec ou poutine de l’Ontario… on s’en moque un peu). Toujours est-il que c’est assez gras, assez salé et donc pas mauvais du tout ! Par contre, on se sent un peu lourd après… et la petite sieste (ou marche pour les plus courageux) digestive n’est pas de refus / Dans tous les cas, j’avoue que je n’en mangerai surement pas tous les jours mais j’en reprendrai bien volontiers avant de partir !

Encore un truc que je ne connaissais pas mais qui a l'air d'être à la mode dans le monde entier puisque cet évènement a lieu dans 29 pays et 55 villes au total. Le principe du No pants subway ride... Bah tout est dit dans l'appélation : le métro sans pantalon... L'idée... Bah c'est encore plus simple à deviner : prendre le métro les fesses à l'air. Le but... Là, ça commence à être tiré par les cheveux : surprendre les autres passagers ainsi que prétendre que nous sommes tous des étrangers et qu'on ne connait pas les autres personnes sans pantalons... Surprendre les autres passagers, trop fastoche ! Parce que je vous assure que lorsqu'on ne sait pas qu'un tel évènement existe, ça fait drôle de voir des gens à moitié à poil dans le métro... Et en grand nombre en plus... C'est pas comme si c'était seulement un seul allumé. Ils sont plusieurs. Maintenant, pour ce qui est de prétendre qu'on ne connait pas les autres passagers... Euh... ouais... Je ne sais pas pour vous mais en ce qui me concerne, j'ai pas nécessairement besoin de voir les fesses des gens pour savoir si je les connais ou pas ! Enfin bon, c'est encore un truc inventé par les ricains au début des années 2000s alors fallait pas s'attendre à une raison grandiose... M'est d'avis que sans Facebook et tous les autres réseaux sociaux prêts à faire le buzz en monstrant tout ce qui est possible d'imaginer, on n'aurait même pas pensé à créér un tel truc...

Toujours est il que voilà ce que ça donne à NYC (mais les tenues et les réactions étaient les mêmes ici aussi)

Voilà ce que ça a donné à Toronto :

Quoi de mieux pour voyager bon marché que de regader (ou re-re-regarder) un bon Disney ? Vous avouerez que ce ne sont pas les destinations qui manquent : la France (Ratatouille), l'Afrique (pour le pays exact, à vous de me le dire quand vous aurez regardé Tarzan), l'Angleterre (Merlin l'Enchanteur), le Mexique (Saludos Amigos), le Danemark (La reine des neiges), l'Australie (Bernard et Bianca), la Chine (Mulan)... Vous pouvez même vous retrouvez au pays des merveilles, sous l'océan ou encore dans des contrées où les dragons, sorcières et autres créatures fantastiques se déplacent sans étonner qui que ce soit. Mais de tous les Disney, il y en a un qui nous a tous fait pleurer. Vous vous souvenez tous de ce plaidoyer contre la chasse et de ce cri déchirant : "Maman" suivi d'un des silences les plus longs et les plus éloquants de toute l'histoire du cinéma. Alors vous devez également vous souvenir de ces paysages : une nature omnipésente, des animaux devant chaque tronc d'arbre, des saisons bien marquées... Bref, nous aurions pu nous croire dans n'importe quel coin de nature encore existant au Canada. Et pourtant, après vois mené ma petite enquête, il m'est apparu évident que Bambi ne pouvait pas être canadien. Comme dans le long métrage des années 1940, l'hiver est arrivé emmenant avec lui les gelées. L'eau des rivières et des lacs s'écoulent désormais sous un amas de neige considérable.

Evidement, qui dit glace dit... non pas "miam" mais glissades ou, à défaut, marche de pingouins. Alors que je me glisse plus facilement dans la seconde catégorie, Bambi avait plutôt des allures de grands princes de la glissade :

(pour ceux et celles qui auraient oublié, la vidéo est un peu plus loin dans mon blog). Toujours est-il que cela s'explique par le simple fait que nous ne sommes pas canadiens. Cs beaux paysages ne sont pas estampillés de la feuille d'érable. Au risque d'accroître les stéréotypes plutôt que de les combattre, il apparait que les canadiens naissent avec des crampons sous les pieds ce qui leur confère une démarche assurée sur la glace. Leurs pas sur l'étendue glacée se succèdent découvrant ainsi un sillon de reflexion sur l'idntité de notre Grand Prince de la foret en devenir... ou pas !

Pas d'interdiction de manger, pas d'interdiction de boire, des fauteuils bien confortables, de la place pour tendre ses jambes, de la place pour poser les gobelets et les paquets de pop corn, une pre-séance avec présentation des films, interviews et jeux, un fin de séance à scruter le sol pour ne pas marcher sur les pop corns... Bref, on est tellement bien au cinéma torontois (et je suppose nord-américain en général) qu'on y revient très facilement... et assez rapidement en plus.

Deux petits avis si ça vous intéresse. 1) Le derier Disney, Into the woods, est vraiment très bien même s'il peut déconcerter les enfants. On est loin des classiques aux fins heureuses où tout se passe très bien. A première vue, on pourrait croire que Disney cherche à faire évoluer ses classiques en se calquant sur la société actuelle... et pourtant... Toujours est-il qu'on passe un bon moment et que les acteurs jouent vraiment tous très bien. Beaucoup d'humour et les chansons sont vraiment pas mals. 2) Celui  qui a vu les deux premiers "Nuit au musée" doit abslument allé voir le dernier de la trilogie. En plus, c'est un des derniers films de Robin Williams (si ça ce n'est pas un arguement de taille alors je ne sais pas ce qu'il vous faut!). 

"... And remember, the next scream you hear may be your own !" (The Birds, Alfred Hitchcock)

Bon, pas de grosses inquiétudes. On a encore une chance de s'en sortir puisque des stalactites pendent du bec de grosses bestioles à plume. Pour ceux qui ne voient pas encore en quoi c'est une chance alors voilà ce qu'il faudra faire pour se défendre (mais je vais pas toujours vous macher tout le travail) : vous attrapez un stalactite et vous vous en servez comme un pieux ou une épée Attrapez en plusieurs et vous serez lourdement armés.

Ou vous pouvez aussi les empoisonner... Mais ça marche pas trop...

Le temps de faire trois pas et de poster un message sur le blog, et le plan vigipirate est levé. Les oiseaux sont partis.

Ca faisait un petit moment que je ne vous en avais pas trouvé mais ne vous inquiétez pas, mon équipe olympique s'aggrandit. Voilà mes deux nouvelles recrues : le made in China et le blessé supporter (peu importe l'équipe, y'en a toujours un; le mien n'a plus de bois mais arbore fièrement la feuille d'érable).

Ca y est ! La bronzée s’est mise au ski ! Deux heures de ski de fond, peut-être quelques minutes de plus mais pas une de moins et je présente mes excuses les plus sincères pour toutes les fois où j’ai critiqué ou que je me suis moqué du ski de fond pendant les jeux olympiques d’hiver. Un mot pour résumé ce sport : ouille ! Les mollets, les fessiers, les abdos, les bras… tout y passe !

Pour ce qui est de la pratique… Chausser les skis, un jeu d’enfant. Avancer, c’est facile. Glisser sur du plat, ça se corse. Coordonner ses mouvements, héhé ! Monter et descendre des (minis) pentes, ouhouhwhouhou. Regarder des gamins de cinq ans vous doubler à toute allure, grrrrrrrrrrrr. Rester debout sur ses skis, haha ! Se relever, punaise de bordel. Franchir la ligne d'arrivée, ouaiaiaiaiaiaiaiaiaiaiairgh, chui morte ! Bref, vous l’aurez compris, c’est beaucoup plus simple de regarder ce sport à la télé que de le pratiquer. C’est aussi beaucoup plus drôle !