Au fait, je ne vous ai même pas dit pourquoi je montais au nord… Pas seulement pour voir le lac Saint-Jean. Non ! Le but premier est de visiter le zoo de St Félicien. Zoo qui est traversé par la rivière aux saumons. Rivière qui est actuellement sous surveillance. Eh oui ! Suite à la fonte des neiges et des fortes pluies de ce printemps, les rivières sortent de leur lit et les inondations passent rapidement de mineure à majeure… Au zoo, certains animaux ont dû être déplacé et d’autres ont vu leur bassin s’agrandir naturellement. Voilà quelques photos de la rivière :

Non ! Non ! Je ne suis pas arrivée au pays des choristes mais bien au Lac-St-Jean. Parait qu’on entend des là là à la fin de chaque phrase… Des là là… J’en ai pas entendu tant que ça… A part les miens ! J’ai pas vu beaucoup de monde non plus dans cette cambrousse… Du coup, si on s’en tient aux stéréotypes, je pourrai être de la région… Ce n’est pas le cas, alors je laisse les stéréotypes sur le bord de la route et vous fait profiter de la vue du lac Saint-Jean, le troisième plus grand lac du Québec (1080km²). Petit point de comparaison, le lac fait la taille du fleuve au niveau de Tadoussac (pour ceux qui se souviennent des photos de l’expédition baleine en zodiac). Juste magnifique. En plus le soleil était de sortie. Que demander de plus ? Un petit plongeon ? C’est ça… Pas pour moi en tous cas ! Pas tant qu’il y aura encore des glaçons à la surface (oui, le blanc, c’est de la glace, pas de l’écume !) !

Je me remets tout doucement du gala de magie. J’ai encore plein d’interrogation en tête mais aucune réponse. Je ne suis même pas sure de vouloir connaitre le truc. C’est frustrant mais je crois que je préfère garder le secret de l’agacement positif plutôt que de gagner l’ennuie de la magie plate. Du coup, pour pas que ça me travaille de trop, je prends la route. Direction le nord et le Saguenay. Trois heures de route aller. Autant pour revenir. Tout du long les paysages se succèdent entre grands lacs, petits lacs encore glacés (oui ! oui !), rivières, forêts de pins, des montagnes, champs… Des orignaux par-ci, des orignaux par-là (au total, trois au bord de la route !) 

Et après une journée passer à manger, se balader et se reposer (une bonne sieste après la poutine, ça fait pas de mal !), quoi de mieux que le festival de magie de Québec pour se divertir ? Et pour ça, direction le Capitole. Eh oui ! Il n’y a pas qu’à Washington et à Toulouse qu’on trouve un capitole ! Autre ville, autre style, autre utilité. A Québec, le Capitole est un endroit un peu particulier puisqu’il est l’un des quinze bâtiments du Vieux-Québec bénéficiant du statut de monument historique d’importance nationale. Il s’agit aussi du seul ensemble urbain en Amérique du Nord à être inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. Je vous assure que l’intérieur est encore mille fois plus beau que l’extérieur (et c’est déjà quelque chose). Depuis sa construction en 1903, on peut dire que le Capitole en a vu défilé des spectacles sous son toit : pièces de théâtre, vaudevilles, projections cinématographiques muettes et sonores, opéras, opérettes, music-hall, concerts, galas et je suis sure d’en oublier.

Mais bon, revenons au Festival de magie de Québec. Ce n’est pas (encore) un des grands évènements de la ville mais ça vaut vraiment le détour. Et pour attirer du monde, le festival dispose d’un atout non-négligeable : il est le seul évènement de cette envergure consacré à la magie et l’illusionnisme au Québec. Au total, plus d’une trentaine de magiciens arrivant de partout à travers le monde ont débarqué à Québec pour émerveiller et, soyons francs, agacer un grand nombre de spectateur. Oui ! Agacer ! On va se mettre d’accord qu’on a beau être stupéfait, émerveillé ou tout ce que vous voulez par les tours de magie et les illusions, on est aussi énervé parce qu’on ne comprend pas ce qui se passe. Quand on le voit à la télé c’est moins pire parce qu’on se dit « ouais le caméraman est de mèche avec le magicien, il fait des gros plans sur les lumières, les spectateurs ou les fesses de l’assistante pour pas qu’on voit « le truc ». Mais en vrai… Quand les magiciens sont à moins de dix mètres de vous… Quand le tour de magie se passe là, pas plus loin que sous vos yeux… Y’a pas de caméraman… Et vous ne comprenez pas plus ce qui se passe. Pis comme un fait exprès, certains magiciens répètent leur tour plusieurs fois… surement pour s’assurer qu’on ne comprend vraiment rien à ce qui se passe… Mais en fait, « notre truc » c’est qu’on comprend ce qui se passe (une carte disparait, un oiseau apparait, un jeu de carte rétréci…). « Leur truc » c’est qu’on ne comprend pas comment ils font pour nous agacer. Et là, on a un bout de la magie de la magie ! Je ne vous dirai pas tous les noms qui ont défilé sous mes yeux pendant le gala... Parce que je ne me souviens pas de tous les noms. Je préfère vous citer ceux dont je me souviens le plus (parce que je les ai vraiment adoré) : Boris Wild, Hector Mancha, Rob Zabrecky et bien sur le présentateur, Luc Langevin.

Sortir quand il pleut, ça demande déjà pas mal d’énergie. Se balader sous la pluie dans les bois et au bord des chutes, ça en demande encore plus ! Du coup, faut manger pour ne pas manquer de force, ou pire, mourir de faim. Et c’est partie pour une bonne heure de voiture. Direction Saint-Roch-des-Aulnaies pour manger une excellente poutine chez « Mamie », super casse-croute planté en plein milieu de nulle part. Devant, le fleuve. Derrière, les bois. A droite, des bisons. A gauche, autre chose ! L’endroit est petit mais vaut vraiment le détour. C’est chaleureux, rustique, sympathique. Les burgers sont originaux et les poutines super-copieuses et bonnes. Bref, si je devais m’entrainer pour faire le Tour de France à vélo, je ferai l’aller-retour tous les jours (12h à pédaler quand même !) pour aller manger une poutine ou un burger de bison ! Une chance que je sois trop vieille pour devenir une sportive de haut niveau !

Aujourd’hui, pour le énième jour consécutif, il pleut ! Ras-le-bol de la pluie ? Oui ! Démotivation et pas envie de sortir dehors ? Non ! Faut vivre avec ce qu’on a et en ce moment, à Québec, on a beaucoup plus de pluie que ce qu’on devrait. Qu’à cela ne tienne, on a au moins la chance de ne pas être sous les inondations. Mais quitte à être mouillée, autant l’être correctement. Du coup, aujourd’hui, petit tour dans une boulangerie qui fête le croissant (c’est qu’il faut quand même une bonne motivation pour accepter de se faire tremper !) et direction les chutes de la Chaudière. Le débit est juste ahurissant ! Et on a passé le pic du mois dernier ! Imaginez-vous que les chutes avaient un débit cinq fois plus élevé au mois d’avril ! De l’autoroute, on ne voyait aucune roche, juste un puissant flot d’eau jaunâtre. Incroyablement magnifique !

A neige exceptionnelle, crues incroyables. Contrairement à l’année dernière, l’arrivée du printemps est plus que chaotique dans certaines régions du Québec (et ailleurs aussi). Eh ! Oui ! Qui dit printemps, dit adoucissement des températures. Qui dit adoucissement des températures, dit fonte des neiges. Et qui dit fonte des neiges, dit augmentation du niveau d’eau dans les rivières. Et si à cela on ajoute un printemps particulièrement pluvieux, on en arrive à des inondations importantes un peu partout dans la province. Dans certaines villes, les chaloupes ont remplacé les voitures depuis quelques jours déjà et les prévisions météorologiques ne sont pas très encourageantes pour les jours à venir.

A Québec, le niveau des rivières est également pas mal élevé. La preuve en image à Kabir Kouba où la cascade gronde à plein régime. C’est juste hallucinant le débit d’eau qu’il y a en ce moment. L’eau jaillit de partout et le canyon est juste… wahou…

Chose que je faisais à Toronto et que je n’ai pas fait depuis longtemps à Québec, errer dans les rues et prendre quelques photos de la ville. Je vous l’accorde bien volontiers, je vagabonde souvent dans le même coin mais les rues y sont vraiment superbes. Alors après Montréal, voilà quelques clichés en vrac de Québec.

Après une semaine de pluie, et une autre qui s’annonce aussi humide, le soleil fait une petite apparition, juste histoire qu’on ne manque pas trop de vitamine D ! Du coup, on relève les manches et hop ! Tout le monde dehors ! C’est dingue ! Un rayon de soleil et tous les parcs sont envahis. Pour moi, ce sera un petit tour sur la promenade des gouverneurs. A l’abri du vent, au soleil, à l’ombre, avec vue sur le fleuve ! Et hop ! Me voilà prête pour une nouvelle semaine de pluie !

Si en plus on nous met des accessoires pour prendre des photos…