Des rues qui s’agrandissent et reprennent des couleurs.

Quand on entend parler de l’histoire du Canada, on entend presque systématiquement que c’est une histoire jeune. C’est vrai. Quand on y pense l’histoire du pays n’est pas très ancienne. Maintenant, quand on regarde l’histoire du territoire canadien, c’est autre chose et les chutes de la rivière en sont un superbe exemple puisque ce canyon date de l’ère glaciaire. Il parait même qu’on peut y voir des fossiles datant de 450 millions d’année. La prochaine fois je ferai plus attention. Aujourd’hui, j’ai été subjuguée par le débit de la rivière ! Par la suite, des populations amérindiennes, dont la communauté des Hurons-Wendat, se sont installées sur les rives. Je continue le volet histoire pour vous dire que le long de la rivière, on retrouve des traces d’anciens moulins. Tu m’étonnes que la puissance hydraulique a été utilisée ! Ça devait tourner à plein régime au printemps. Les moulins datent essentiellement des 17^ème, 19^ème et 20^ème siècles. Concernant les activités des moulins, disons qu’elles étaient assez variées (moulins à farine, à scie, à papier) mais l’industrie la plus florissante a été celle du cuir. Notez aussi qu’une centrale hydroélectrique est encore présente sur les lieux.

Je commence en répondant à la première question que vous vous posez, pourquoi « Kabir Kouba » ? Parce qu’en langue montagnaise, Kabir Kouba signifie « la rivière aux milles détours ». Je continue en répondant à la deuxième question que vous vous posez, qu’est-ce que la langue montagnaise ? Pour faire simple (parce que je ne suis pas suffisamment calée pour vous en parler pendant des heures), la langue montagnaise est une langue amérindienne parlée par le peuple amérindien de l’est du Canada.

Maintenant que j’ai répondu à vos questions, je vous dirai qu’un des avantages de venir à cette période de l’année, c’est que la neige est en train de fondre, accroissant considérablement le débit des rivières… Le résultat sur la chute haute de 28 mètres est impressionnant et le bruit assourdissant.

Aujourd’hui, deuxième et dernier jour de congé de la semaine. Direction le parc de la falaise et de la chute Kabir Kouba pour une toute petite balade sur deux kilomètres de sentier longeant la rivière Saint-Charles. A vrai dire, aujourd’hui, la balade dans le canyon (dont les falaises s’élèvent à 42m) va être légèrement raccourcie… Eh ! Oui ! Le printemps arrive tout doucement et la neige n’a pas encore fondu partout. Du coup, comme je m’y attendais, je ne suis pas allée très loin dans le canyon. Ça a été l’inconvénient majeur. Maintenant, l’avantage c’est d’avoir des points de vue que je n’aurai peut-être pas lorsque les arbres seront en feuille.

Aujourd’hui, jour de congé, le ménage est fait, le soleil est présent, les températures restent fraîches… On sort pour mieux s’abriter. Direction le salon international du livre de Québec. Au programme, le 29^e festival de la bande dessinée.

J’avoue, j’ai été un peu déçue. On annonçait partout des animations, des ateliers (notamment des initiations à la création de personnages) et des rencontres avec des auteurs… J’ai pas vu grand-chose… Et pourtant, j’avais les yeux en face des trous et je n’avais pas oublié mes lunettes ! Et les verres étaient propres. La BDthèque dans le hall du congrès avait dû se perdre en route aussi… Qu’à cela ne tienne, du salon de la BD, je me suis tournée vers le salon du livre. Et là… J’ai appris le nom de certains auteurs québécois. Quand même. Mais je n’ai encore jamais lu leur livre et quand je vois les noms des « écrivains » français mis à l’honneur… je vais peut-être chercher les auteurs québécois moi-même… Sérieux ! La littérature française se résume principalement en deux noms : Marc Levy et Guillaume Musso !! Sérieux les mecs, vous n’aviez pas plus répétitif et plus « gnangan » ?! Pour ne citer que les plus gros, pas de Maxime Chattam ni de Fred Vargas. Si vous vouliez prendre des "auteurs à succès", vous auriez au moins pu faire l'effort de prendre des auteurs qui n'écrivent pas toujours la même chose en changeant le décor et le nom des personnages... Enfin, ça a quand même fait une petite sortie !

Ne faites pas attention au peu de gens sur les photos, à l’ouverture, y’a jamais beaucoup de monde. Par contre, la foule est arrivée en masse par la suite. Et j’étais pas la seule à râler parce que les faits ne correspondaient pas au programme et ce même en début d’après-midi (rien à voir avec l’ouverture donc)…

Une chose que j’ai oublié de préciser : le parc Chauveau se situe le long des berges de la rivière Saint-Charles. Alors petite anecdote, le vrai nom de la rivière, en tous cas son nom d’origine, est Akiawenrahk. Ce nom a été donné par les Hurons-Wendats (une des tribus des Premières nations huronnes à parler iroquois et qui était grossièrement essentiellement installée du sud du Québec au nord de l’Ontario). Le nom s’est « francisé » avec l’arrivée de Jacques Cartier en 1535. Toujours est-il qu’aujourd’hui, et hier aussi d’ailleurs, le rivière prend sa source dans le lac Saint-Charles (sans grande surprise) et se jette dans le Saint-Laurent. Et pour les amateurs de pêche, on peut même y pêcher la truite !! Je vais lancer un concours : truites québécoises vs. truites pyrénéennes.

Quoi de mieux qu’une journée enneigée pour aller se balader ?! Une journée ensoleillée..? Pas faux… Mais faudra faire avec la neige. Alors hop hop hop, on enfile les bottes à neige et on se dirige vers le parc Chauveau (qui se situe juste à côté de chez moi). J’en avais assez de passer devant ce parc de plus de 120 hectares sans y entrer ! Bon c’est trop la saison, mais à coup sûr, je reviendrai pique-niquer cet été. Déconnexion totale avec le quotidien trépident de la ville.

Ca fait quelques temps que j'essaie de trouver les mots pour vous décrire le printemps québécois mais c'est difficile de le décrire quand on ne l'a pas vécu au moins une fois dans sa vie. Comme expliquer aux gens qu'en plein mois d'avril, quasiment un mois après le début du printemps, on soit encore obligé de porter des bottes à neige... sauf peut-être quand on est québécois. Je ne pouvais pas trouver mieux que cette vidéo pour vous décrire le printemps et l'humour québécois !

Pas étonnant que l’été dernier tout le monde était en teeshirt et en short alors que je cherchais désespérément un sweat pour me réchauffer ! Mais j’avoue, contrairement à cet été, aujourd’hui, on n’avait pas le facteur vent. La petite sieste en plein soleil sur la terrasse s’est imposée… pour beaucoup mais pas pour moi qui avait autre chose à faire !