Nostalgie du Québec ou simple envie d'aller visiter les alentours, me voilà à Montréal. Toujours dans l'Aude. Je pourrais vous parler pendant des heures de la place qu'a tenue la ville au Moyen-Age mais je vous fais grâce des détails de l'hérésie cathare (pour une fois!). Je précise juste que la bille à été brûlée et rasée au milieu du 14e siècle par le non moins célèbre Prince Noir, fils du roi d'Angleterre Edouard III. Pour la petite histoire, le Prince Noir est arrivé à Carcassonne et, devant la grandeur de la Cité, il a préféré l'épargner... Courageux mais pas téméraire ?! Mais non ! Il avait juste d'autres villages à piller après Carcassonne, pas de temps à perdre avec la Cité ! Mouais... Courageux mais pas téméraire !

Au lieu de m'attarder sur la grande Histoire, je vais vous raconter une petite histoire ! Montréal a abrité une possédée. La possédée de Montréal qu'on l'a surnommée !! Elle était issue d'une famille pauvre. Un jour, le père décida de partir à Carcassonne chercher une bonne âme qui pourrait les aider. L'histoire ne dit pas s'il portait déjà un gilet jaune.... Sur la route, perdu dans ses pensées, il fut surpris par une ombre sur son côté. Il dépassa l'homme qui, le saluant courtoisement, lui demanda où il se rendait d'un pas si pressé.

Le brave père en avait gros sur le cœur et confia ses malheurs à l'étranger qui, ému par tant de détresse, lui proposa son aide. Il lui tendit un sac repli de pistoles et lui conseilla de rentrer retrouver sa famille. Le père n'hésita pas une seconde. Il prit le lourd sac, mais il ne pouvait pas décemment accepter tout cet argent sans rien rendre en retour. Il demanda à l'étranger ce qu'il voulait en échange. Désintéressé, ce dernier lui proposa de prendre ce qui se trouvait derrière la porte de sa maison. L'affaire était bonne car derrière sa porte, il y avait tout au plus un balai biscornu et quelques vieilles casseroles.

Sur le chemin du retour, le père était joyeux. Franchissant le pas de sa porte, il trouva sa femme étonnée de le voir si tôt. Il lui raconta alors sa formidable aventure, mais au lieu de se réjouir, la brave femme éclata en sanglots. Elle confia à son mari comment, durant son absence, un grand souffle avait ouvert la porte et comment, alors qu'il renversait tout sur son passage, avait résonné un rire machiavélique dans toute la maison. Leur fille qui se trouvait derrière la porte avait ainsi changé de visage et n'était plus la même depuis cet instant. Le père tomba à genoux en comprenant qu'il avait vendu sa fille au Diable contre un sac de pistoles.

Je pourrai vous raconter la fin de l'histoire mais elle est moins fun. Du coup, je m'arrête ici en vous assurant que la père se promit d'écouter à deux fois si, un jour prochain, un étranger lui proposait de l'aider.

Joli nom donné au Monument commémoratif de guerre du Canada situé sur la place de la Confédération à Ottawa. Il s’agit du mémorial de guerre national du Canada. A l’origine, le mémorial a été construit pour commémorer la Première Guerre mondiale. Avec le temps, on y  inscrit les dates de la Seconde Guerre mondiale ainsi que de la guerre de Corée. Mais bon, les autres soldats ne sont pas oubliés puisque le monument rend aussi hommage aux soldats décédés au cours des autres guerres ainsi que lors des missions de paix au sein des casques bleus. La tombe du Soldat inconnu a été ajoutée au mémorial en l’an 2000.

Le mémorial possède une garde d’honneur. Cette garde a été mise sur pied à cause de bouffons… Pas d’autres termes pour désigner ces jeunes qui se sont photographiés urinant sur le monument pendant le Jour du Souvenir de 2006. Le scandale avait pris tellement d’ampleur au Canada que la garde a été mise en place. Bien qu’elle ne soit qu’honorifique, elle montre que le monument a une grande valeur pour le pays.

C’est aussi là que 22 octobre 2014, des coups de feu furent tirés près du cénotaphe, abattant le caporal Nathan Frank Cirillo, 24 ans, membre de la garnison Argyll & Sutherland Highlanders du Canada, des réservistes basés à Hamilton, alors que celui-ci montait la garde d'honneur devant le monument.

Il était une fois quatre châteaux situés sur un pic rocheux à 300m d'altitude. Peu de gens avaient le courage de s'aventurer là-haut. C'est là qu'un beau jour, le moins vaillant de tous ou, en tous cas, le plus malin, décida de couper quelques arbres sur la colline d'en face pour y créer un belvédère accessible en voiture. C'est ainsi que les non-courageux de certains jours, les visiteurs pressés et les personnes à mobilité réduite eurent accès à une vue incomparable sur les quatre châteaux de Lastours. Elle est pas mal mon histoire, hein ?!

C'est l'hiver, lors des nuits sans lune qui plongent la contrée dans les ténèbres et que le vent glacial souffle, que l'on entend prévenir des ruines des bruits étranges. Là, distinctement, on entend des pas qui résonnent, des chaînes, que l'on traîne, mais aussi de terribles hurlements. Depuis ces ruines, des ombres descendent dans la vallée à travers les cèdres. Malheur à celles qui tardent dehors ou se trouvent seules dans leur chaumière, car la cohorte de fantômes que l'on appelle « les hommes noirs » viennent pour les emporter. Certains se seraient approchés des ruines certaines nuits, par curiosité ou pour retrouver un proche enlevé. Mais quel supplice d'entendre au milieu des rires sadiques les plaintes et supplices des victimes. Ces femmes, enfermées dans les souterrains secrets du château souffrent en effet de mille tourments et sont prisonnières pour l'éternité de ces esprits malfaisants. … Ceci dit, j'espère que vous aurez compris qu'il s'agit là d'une légende qui plane au-dessus de Palaja et que je n'avais pas grand chose à vous dire sur ce petit village !

Voilà une façon bien morbide de vous annoncer que je pars à la recherche des tombes wisigoths de la région ! Allé, pour mon plus grand plaisir, un peu d'histoire. Les Wisigoths étaient un peuple germanique issu de la Suède méridionale et incorporé dans l'Occident romain. Après la chute officielle de l'Empire romain occidental (476), les Wisigoths ont continue pendant près de 250 ans à jouer un tôle important en Europe occidentale. Allé, je vous fais grâce des détails. Une dernière petite précision pour vous dire que l'empire des Wisigoths a fini par s’étendre de l'Espagne jusqu'à la moitié de la France. Du coup, pas si étonnant qu'on retrouve une nécropole wisigothique dans l'Aude. Nécropole appelée le « Moural des morts ». On y trouve pas moins de quarante tombes tournées vers l'est. Le but final de la balade est un peu morbide mais la promenade reste quand même très agréable et offre de très jolis points de vue de la campagne audoise.

Le château, c'est celui de Vilarlong, « résidence de tourisme ». L'église, c'est ce celle de Saint-Pierre-es-Liens. Les vestiges, ce sont ceux de la chapelle Notre-Dame-de-la-Lauze, chapelle pré-romane. La bonne idée, c'est celle de celui qui a décidé de mettre ces canapés au beau milieu de tout ça pour qu'on puisse apprécier le calme de la nature.

Wahou ! C’est le premier mot qui me vient à l’esprit pour vous parler du "fer à cheval" canadien (horseshoe falls, 670m de long). J’essaie d’en trouver des autres mais wahou quoi ! L'agitation de la rivière, la couleur de l'eau magnifique, le bruit tip-top, le "nuage d'eau" qui remonte et vous éclabousse (tant pis pour les lunettes non équipées d'essuie-glaces)... La hauteur... C’est gigantesque et assez vertigineux. D'ailleurs, si on s’appuie sur une des rambardes et qu’on regarde l’eau tomber (troisième photo), au bout de quelques secondes, on a l’impression de faire le grand saut. C’est assez difficile à expliquer avec des mots comme sensation… C’est juste… Wahou !! Bon d’accord je change de mot… C’est juste… Renversant !

On ne s’en rend pas bien compte sur les photos alors je vais vous noyer avec quelques chiffres. Juste pour info, la rivière Niagara, c’est 56km de long et 20% de la quantité d’eau sur Terre. Ouais, c’est pas rien ! C’est elle qui « unit » le lac Ontario (18 960km²) et le lac Erié (25 744km²). Le truc c’est qu’entre ces deux Grands lacs, il y a 99m de dénivelé… Et faut bien que ça tombe à un moment donné ! Et beh, à Niagara, c’est déjà 59m en moins du côté américain et 57 du côté canadien ! Eh oui, c’est pas mes photos qui sont penchées, ce sont les chutes qui ne sont pas droites ! Dans tous les cas, c’est plus de la moitié du dénivelé des deux côtés. Pas encore impressionnés par ces chiffres ? Attendez un peu de voir celui-là… 154.000 millions… C’est le nombre de litres d’eau qui s’écoulent des chutes en… une minute… Ca ne vous parle pas..? Alors dites-vous que ça représente 2..500 millions de litres à la seconde… Maintenant comptez jusqu’à « un » et dites-vous que pendant ce temps, les chutes du Niagara ont rempli 16 666 667 baignoires (moyenne de 150 litres par bain)… Y’a de quoi se laver pendant des générations ! Si ça ne vous parle toujours pas, soyez gentils, ne me dites pas que j’ai fait ces calculs pour rien et regardez cette vidéo. Ce sera beaucoup plus parlant et surtout moins assommant !

Et pour les plus courageux, mettez-vous à la place de ce cinglé qui s'en est sorti par je ne sais trop quelle aide... Mais à mon avis, à ce stade, c'est une aide divine ou quelque chose du genre... A regarder jusqu'au bout !

Qui n’a jamais pesté contre ErDF et/ou France Telecom parce qu’ils ont planté un fichu poteau électrique ou installé une saleté de câble devant l’endroit exact où vous voulez prendre une photo ? Et beh sachez que j’ai trouvé la ville sans fils ! C’est interdit de mettre un poteau qui viendrait gâcher les rues de cette charmante petite ville ! Les seuls autorisés sont ceux des feux rouges suspendus aux grosses intersections de la ville. Autrement, RIEN !! Le nom de la ville ? Niagara-on-the-lake, le carrefour entre les chutes du Niagara (Niagara) et le lac Ontario (on the lake). Bon, il n’y a pas grands choses à voir ni à faire mais le côté pittoresque des rues est assez sympa. On se retrouve plongé dans une autre époque. Avec le mélange des vieilles maisons et des tenues modernes des touristes, ça pourrait avoir un air de « retour vers le futur ». Et pour la petite histoire, la ville s’est retrouvée en plein milieux de la guerre de 1812 qui a opposé les américains et les anglais. Les américains ont naïvement cru qu’à l’époque, ils seraient plus forts que les britons et ont essayé de leur prendre les territoires canadiens en pensant qu’ils ne réagiraient pas, trop occupés à casser la gueule à Napoléon (je ne rentre pas dans tous les détails de la guerre mais c’est aussi là que va se démarquer un personnage connu sous le nom de Davy Crockett !).

Après une semaine à dormir, me voilà en forme pour une nuit blanche en plein centre-ville de Toronto. Parce que ce qu’il y a de bien dans cette ville, c’est que c’est la culture qui vient à vous (et pas l’inverse), j’aurai tort de ne pas en profiter. Et ce soir, une des plus grosses banques du Canada organise une « nuit blanche ». Le centre-ville se transforme en musée d‘art contemporain.

Résultat de la soirée : pas une goutte de pluie (malgré ce qui avait été annoncé), beaucoup de monde et encore plus de surprises souvent très étonnantes et parfois assez surprenantes. Je vous mets quelques-unes des œuvres que j’ai préférés :

Un mur de vêtements "made in China" en plein Chinatown !

"A walk among the worlds" (ma préférée... aussi bien de jour comme de nuit)

C'est qu'il y avait du monde qui faisait la queue pour y entrer !

Pas la peine de chercher autre chose que du "made in China' dans ce quartier. Tout au mieux, vous trouverez du 'made in Taïwan' ! Eh ! Oui ! Voilà un autre passage obligé dans la ville de Toronto : Chinatown. Alors ce n’est pas le seul quartier chinois de la ville mais c’est le plus ancien (début du 19^ème siècle) et un des plus grands d’Amérique du nord. Dépaysement total. Fini les handburgers sur les vitrines des restaurants. Ici, c’est canard laqué et nouilles ! On laisse aussi tomber l’anglais ; Ici, c’est le chinois. Sympa pour trouver le nom d’un magasin ! Même le nom des rues a été traduit !! On oublie également la musique moderne et on se branche sur les instruments asiatiques traditionnels… Après ça, rien d’extraordinaire. Mis à part les quelques rares statues et les immenses pancartes chinoises, rien de très intéressant. Les rues ne sont pas très propres et tout le monde vend la même chose. Le quartier n’est pas forcément très rassurant et on est assez content d’en ressortir (à moins d’être un fana chinois parlant chinois…). Toujours est-il que c’est tout de même l’endroit idéal pour acheter des souvenirs « made in China » à des prix beaucoup plus abordables que ceux des boutiques du centre-ville (toujours estampillés du fameux « made in China » !).

 … … … … 5°c, un peu de vent, une veste coupe-vent, une sweat moumoutérisé… Et une petite balade au bord du lac pour cette fin de semaine… … … …

Alors pour ceux qui se le demandent, ce n’est pas le bout du lac ni même la fin d’un bras que vous voyez dans le fond, ce sont les îles de Toronto… un endroit où j’irai très prochainement.

Et le bateau, c’est le Kajama. D’après ce que j’en sais, c’était un bateau de commerce allemand qui est arrivé au Canada durant la première moitié du 20^ème siècle. Après, pourquoi le nom est en russe… ? La seule réponse que j’ai c’est qu’au départ, le bateau (qui s’appelait « Wilfried ») tournait beaucoup en Europe et allait jusqu’en Russie… C’est pas ce qu’il y a de mieux comme explication, je vous l’accorde, mais si ça ne vous satisfait pas, sachez qu’on n’est jamais mieux servi que par soi-même !

Revenons un peu à des dimensions un peu plus terre-à-terre. On laisse les buildings de côté et on se dirige à St Lawrence market. Et là, on change du tout au tout. Une fois rentré à l’intérieur, on oublie les grandes tours alentours. Difficile de penser qu’on est en plein cœur de la grande ville. Comment décrire ce qu’il y a à l’intérieur en faisant simple… ? … … Je dirai qu’il y a de tout et pour tous. On y trouve des produits frais des quatre coins du monde. Un petit mélange de couleurs et de saveurs qui fait plaisir aux yeux. Et puis, c’est vraiment très propre et très soigné. Par contre, je ne suis pas encore très familière avec le dollar mais, mis à part les boutiques de souvenirs chinoises, les prix sont assez élevés... St Lawrence market, victime de son succès..? Surement ! En tous cas, le lieu n’a pas changé de vocation depuis sa création au début du 19^ème siècle où des producteurs locaux venaient vendre leurs produits et leur bétail.

Il n’y a pas à dire, certaines personnes choisissent très bien leurs slogans ! Et Ed Mirvish est un de ceux-là. Pour ceux et celles qui ne le connaissent pas, il travaillait dans le théâtre (producteur). Et puis un jour, lui est venue l’idée d’ouvrir un grand bric-à-brac… un marché des bonnes affaires. J’ai lu quelque part qu’au départ (en 1948), les consommateurs fixaient les prix de ce qu’ils achetaient et que seul l’irraisonnable était refusé… Ce qui laissait quand même pas mal de marge… Toujours est-il qu’aujourd’hui, Honest Eds, c’est deux immeubles réunis par une passerelle, 50 000m² de tout à prix mini, un endroit à visiter, un magasin où on se perd très facilement (« come and get lost » n’est pas un des slogans de l’enseigne pour rien !)… Et Honest Eds, c’est aussi un voyage à travers le temps. Non seulement on y retrouve des objets en tout genre et de toute époque mais en plus, la déco des escaliers est superbe. On y trouve des affiches d’artistes (Marilyn Monroe, Frank Sinatra, Jimmy Durante, Lauren Becall et même Céline Dion !) et des revues de théâtres (Les Misérables, The Lion King, Mamma Mia ! …). Mieux qu’un bric-à-brac, c’est un vrai musée !! Du coup, pas étonnant de rester pendant plus de trois heures (montre en main) dans ce magasin… A mon avis, il est préférable de savoir d’avance ce qu’on vient chercher !

Faisant partie intégrante de Toronto, Islington village a trouvé une manière très agréable de faire partager l’histoire de sa ville. Imaginez-vous une rue principale et une peinture murale tous les dix mètres avec un panneau qui vous explique pourquoi cette peinture est ici et quelle partie de l’histoire du « village » elle raconte. Si ça, ça ne vaut pas mieux qu’une heure assis sur les bancs de l’école à écouter un vieux moustachu tout rabougris ou une vieille bique nous raconter la leçon qu’il faudra apprendre pour le lendemain, alors je ne sais pas ce qu’il vous faut !

"Un lac réfléchit mieux les étoiles qu'une rivière" et on a bien compris ça à Toronto (au sens propre du terme en tous cas...) ... Et de façon à mieux voir les étoiles, on construit des immeubles tout le long du lac.

Et alors, toujours dans la même lancée culturelle : Théodore Jouffroy (beaucoup plus vieux que les deux autres) était un philosophe et homme de lettre français du 19ème siècle (et du coup, la citation prend un sens beaucoup plus complexe et pourrait, pourquoi pas, faire l’objet d’une dissertation de philo… Maudits français. M’étonne plus que tout le monde nous déteste et le français encore plus  !!).

Si vous êtes de passage à Toronto un de ces jours, alors n’oubliez surtout pas de vous arrêter à Scarborough bluffs. Situé tout à l’est de la ville, c’est un super moyen pour se détendre… La plage, les balades sur les sentiers de randonnée le long des falaises (vieilles de 12 000 ans, d’où « l’obligation » de rester derrière les barrières sur les hauteurs), les rochers, l’air frais, la superbe vue panoramique, rien d’autres que le bruit du vent et des vagues. Complètement isolé du bruit et de l’agitation de la ville et pourtant si près d’eux… Un vrai coin de paradis.